
Dans un message rendu public le lundi premier decembre à l’occasion de la Journée Mondiale de la luttre contre le SIDA ,l Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti Pamela White estime qu »haiti sans le virus est possible.Nous avons fait de grands progrès depuis l’épidémie du SIDA des années 90. Le gouvernement haïtien, les Etats-Unis, les partenaires internationaux et les Haïtiens passionnés et courageux ont aidé à faire avancer la question du Sida au-delà de rumeurs, de l’incertitude, de la stigmatisation, de la peur, des patients émaciés dans les hôpitaux et des exorcismes du vodou. A l’apogée de l’épidémie en Haïti, presque plus de 4% d’adultes Haïtiens étaient atteints du VIH/SIDA et grâce aux efforts héroïques de plusieurs entités différentes, nous avons réduit ce chiffre de moitié. En Haïti, presque 90% des femmes enceintes vivant avec le VIH reçoivent des soins pour assurer qu’elles ne transmettent l’infection à leurs bébés, plus d’un million de personnes font les tests de dépistage du VIH chaque année, et plus de 65% des personnes éligibles pour les traitements du VIH en reçoivent. De tels résultats font d’Haiti est l’un des plus grands exemples de réussite dans la lutte mondiale contre le VIH/SIDA, et le gouvernement des Etats-Unis est fier du rôle que nous avons joué dans le combat contre cette pandémie mortelle. A travers le Plan d’Urgence du Président des Etats-Unis pour la Lutte contre le Sida (PEPFAR), les Etats-Unis ont pris le plus grand engagement qu’une nation n’ait jamais pris pour combattre une maladie unique. Jusqu’à date, la généreuse contribution du peuple américain à travers le PEPFAR a permis d’allouer plus d’un milliard de dollars américains pour supporter la réponse au VIH/SIDA en Haïti. En cette Journée Mondiale du SIDA de l’année 2014, près de 35 ans dans la lutte mondiale contre l’épidémie du SIDA, il est important de méditer sur les progrès que nous avons réalisés ici en Haiti. Il n’y a pas trop longtemps, les lits d’hôpitaux étaient remplis de patients atteints du SIDA. Depuis, en travaillant en partenariat, nous avons fait un long chemin, mais, ensemble, il nous reste beaucoup à faire pour terminer cette tâche. C’est pourquoi le thème officiel retenu par le gouvernement des Etats-Unis pour la Journée Mondiale du SIDA de l’année 2014 est intitulé «Concentration, Partenariat, Accomplissement: Une génération sans SIDA». Aujourd’hui, nous analysons comment adapter cette approche mondiale aux circonstances et opportunités uniques à Haïti. Premièrement, Concentration. Nous devons transmettre le bon message, au bon endroit et au bon moment. Cela signifie se concentrer sur les interventions qui produisent de grands effets, évaluer leur ampleur dans des zones géographiques clés et parmi les populations les plus vulnérables, et maintenir le sens de l’urgence afin de devancer cette épidémie. Deuxièmement, Partenariat. Il n’y a pas une entité à elle seule qui puisse créer une génération sans SIDA. Il nous faudra travailler tous ensemble pour y arriver, pas seulement les Etats-Unis, ou Haiti ou les Organisations Non-Gouvernementales (ONG). Cela implique renforcer nos partenariats avec Haiti, le Fonds Mondiale de Lutte Contre le SIDA, la Tuberculose et la Malaria, la famille des Nations-Unies, le secteur privé, la communauté religieuse, et la société civile. Chacun a un rôle à jouer, et nous devons les jouer ensemble. Comme nous le rappelle le drapeau haïtien chaque jour, “L’Union Fait la Force.” Finalement, Accomplissement. En fin de compte, ce sont les résultats qui importent – les vies sauvées et les nouvelles infections évitées. Notre succès collectif sera évalué par le nombre d’Haïtiens forts et en bonne santé qui participent à la construction d’un avenir meilleur pour des enfants forts et en bonne santé. Cela engage une collaboration et une coordination plus solides que nous n’avions jamais eu auparavant pour assurer que nos investissements respectifs soient utilisés de manière efficace et adaptée, avec un impact maximal. Les 30 dernières années ont été marquées par de nombreuses victoires remportées contre le VIH/SIDA, et nous sommes arrivés à un moment critique où nous sommes sur le point de contrôler l’épidémie. Dans certaines zones d’Haïti, le taux de prévalence du SIDA était aussi élevé que 10% en 2004, et aujourd’hui le taux d’infection est évalué à 3%. Nous sommes plus près que nous ne l’avons jamais été auparavant, mais nous n’y sommes pas encore, et nous devons continuer à persévérer. Le partenariat solide entre le PEPFAR et Haïti est l’une des étapes qui nous y conduira. En avançant ensemble, une génération d’Haïtiens sans SIDA est à notre portée. EJ/Radio Métropole Haïti