
Plus d’un an après le passage dévastateur de l’ouragan Matthew en Haïti, le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire et la Banque mondiale ont rendu publics le premier atlas des risques naturels et une plateforme de données ouverte Haitidata.org. Le directeur général du ministère de l’intérieur, Fednel Monchery, a assuré que le Gouvernement entend augmenter ses capacités opérationnelles afin d’être plus efficace et proactive en matière de gestion des risques et désastres. « Dans ce contexte, ces nouveaux outils sont essentiels et permettront de développer des instruments d’évaluation et de quantification du risque afin de pouvoir faire des choix mieux informés, pour mieux protéger notre population », a t –ajouté. Pour la première fois, ces données et cartes géo-spatiales sont disponibles pour tous les citoyens haïtiens pour permettre une meilleure analyse des menaces naturelles et une meilleure allocation et utilisation des ressources publiques dans les situations post-désastres.« Haitidata.org est une plateforme de donnés ouvertes qui permet de centraliser et partager l’information afin d’offrir au grand public un outil pour la création, la visualisation et l’accès direct aux données géo-spatiales, favorisant ainsi le partage de la connaissance du risque et la sensibilisation des populations », a fait valoir Boby Emmanuel Piard, Directeur General du Centre national de l’information géospatiale (CNIGS). A la suite de l’ouragan Matthew, les impacts socio-économiques ont été estimés à environ 32 % du Produit Intérieur Brut avec plus de 600 morts et deux millions de personnes affectées. Les conséquences pour le budget du gouvernement sont directes. Une étude conduite par le Ministère de l’Economie et des Finances avec le support de la Banque mondiale estime que les pertes et dommages associés aux évènements hydrométéorologiques en Haïti entre 1971 et 2014 ont été de 150 millions de dollars en moyenne par an, soit 1.7% du PIB. «Le Gouvernement a fait d’importants progrès dans le renforcement de la gestion des risques et désastres, et le Ministère de l’intérieur peut compter sur l’engagement continu de la Banque mondiale dans cet effort. Encore récemment, les ouragans Irma et Maria ont mis en évidence l’importance d’accéder à ces données afin de pouvoir mieux préparer et sensibiliser la population, » a fait valoir Anabela Abreu, Directrice pays pour la Banque mondiale. Depuis 2007, les projets de reconstruction et de gestion des risques et des désastres financés par la Banque mondiale a permis le renforcement de la capacité en gestion des risques de plus de 3,500 volontaires des Comités Communaux de Protection Civile dans les 140 municipalités, ainsi que des cadres de plusieurs ministères sectoriels. LLM / radio Métropole Haïti