Vers la construction des locaux de l’Institut des Maladies Infectieuses et de Santé Reproductive devant loger les Centres GHESKIO

Les travaux devraient commencer dans les prochains mois grâce à un don de 500 mille dollars de l’USAID. L’annonce a été faite le samedi 9 novembre 2002 à l’occasion d’une soirée de levée de fonds en la résidence de l’ambassadeur de France à Port-au-Prince au profit des Centres GHESKIO et de la Maison Arc-en-Ciel. A l’instar de la cérémonie de la première levée de fonds, le 1 er décembre 2001, la manifestation du 9 novembre a reçu l’appui du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), de l’ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince, d’Organisations non-gouvernementales et d’artistes. L’ambassadeur Yves Gaudeul, l’un des principaux promoteurs de la soirée de levée de fonds, a dit noter une nouvelle dimension de la lutte contre le VIH/SIDA en Haïti. Il a salué le dévouement des différents secteurs de la société qui ont compris la nécessité de se mettre ensemble pour faire échec à cette épidémie. Le diplomate français a souligné la générosité de la UNIBANK et de la SOGEBANK qui ont accepté de diriger le comité de patronage des levées de fonds . Yves Gaudeul a également félicité tous ceux-là qui ont participé à l’élaboration du programme national de lutte contre le SIDA ayant permis à Haïti de bénéficier d’une enveloppe de 67 millions de dollars américains du Fond Global. Il dit espérer que cette aide sera gérée de manière efficace et transparente. En ce qui a trait aux Centres GHESKIO, l’ambassadeur français a laissé entendre que les démarches vont bon train en vue d’une possible et importante assistance française à cette institution haïtienne. Il s’agit de mobiliser toutes les ressources nécessaires afin de venir en aide aux malades du SIDA. “ Les malades du sida attendent beaucoup de nous et nous ne pouvons pas les décevoir”, a notamment déclaré Yves Gaudeul. A plus forte raison, les secteurs privé et public doivent se mettre ensemble pour bloquer l’épidémie du SIDA. Le président du Conseil de direction de la Fondation Haïtienne des Maladies Endémiques (FHAME), René Max Auguste, se montre très optimiste. “ L’implication du secteur privé dans la lutte contre le SIDA aura des impacts positifs sur les conditions de santé de la population haïtienne”, soutient M. Auguste. N’était-ce la crise actuelle, dit-il, on aurait déjà atteint cette étape du développement humain durable. Le responsable de la FHAME a une fois de plus appelé les acteurs politiques à résoudre l’impasse. “Il est grand temps que les haïtiens se mettent ensemble pour sauver ce pays”, a-t-il conclu. En dépit du marasme économique, d’importantes institutions telles le Rhum Barbancourt, les Assurances Léger et l’USAID ont fourni près d’un million de dollars aux centres GHESKIO dans le cadre de la construction des locaux de l’Institut des Maladies Infectieuses et de Santé Reproductive. Mais, il reste un long chemin à parcourir. Le coût total du projet s’élève à six (6) millions de dollars américains.

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