
Le GIEC vient de publier les trois volumes scientifiques de son cinquième rapport. Dans l’attente de la synthèse finale qui sera rendue publique à Copenhague en octobre, les premiers enseignements sont néanmoins clairs, d’après une analyse de Dominique Auverlot, chef du département Développement durable au Commissariat général à la stratégie et à la prospective (France) : Le réchauffement du système climatique, a-t-il constaté, est incontestable ; « l’influence de l’homme est, de manière quasi-certaine, la cause majeure du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle; « Nous allons être confrontés dans les prochaines années à des événements climatiques extrêmes probablement plus violents et plus nombreux : canicules et sécheresses plus fréquentes, plus longues et dont la succession à des rythmes accrus plusieurs années de suite renforceront les conséquences négatives, irruptions d’air polaire glacial, pluies diluviennes et inondations, cyclones tropicaux probablement plus intenses, récoltes insuffisantes.. Enseignement particulier de ce rapport, soutient Dominique Auverlo : « 90 % de la chaleur accumulée depuis 1970 se concentre dans les océans (surtout, depuis 2000, entre 700 et 2 000 mètres de profondeur) menaçant encore plus les écosystèmes marins. Une partie de cette énergie est mobilisée dans des mouvements océaniques périodiques, tel El Nino, dont la fréquence augmente ». »Plus grave, alors même que nous avons fêté en 2012 le vingtième anniversaire du sommet de la Terre à Rio qui a marqué le début de la lutte contre le changement climatique et la naissance de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, jamais les émissions mondiales de gaz effet de serre n’auront augmenté aussi rapidement que durant la décennie 2000-2010, en moyenne de plus d’une gigatonne de CO2 par an ». « La conclusion est encore plus certaine : si nous voulons encore avoir une chance de limiter à la fin de ce siècle à moins de 2°C l’augmentation de la température de notre planète, nous devons modifier profondément nos économies, nos investissements actuels et nos modes de vie, et réduire de 40 à 70 % nos émissions d’ici à 2050. De plus, nous devons agir très rapidement »… Nous en sommes loin. ——————————— Lire l’analyse complète de Dominique Auverlot : http://www.strategie.gouv.fr/blog/2014/05/tragedie-du-rechauffement-climatique-dominique-auverlot/ Source : http://www.strategie.gouv.fr/blog