Vers une nouvelle manifestation des étudiants contre le Président Aristide

Les étudiants manifestent, une nouvelle fois, ce vendredi 28 novembre 2003, dans les rues de Port-au-Prince pour dire non à Lavalas. Avec l’appui de plusieurs secteurs de la société civile et de l’Opposition, ils comptent faire pression sur le president Jean Bertrand Aristide pour le porter à quitter le Pouvoir. Les étudiants se montrent plus que jamais déterminés à affronter le Pouvoir de Jean Bertrand Aristide. Un Pouvoir qui, selon eux, persécute et exécute des membres de la Société Civile et des militants de l’Opposition qui entendent défendre leur droit. Face au pourrissement de la situation, tous les citoyens conséquents doivent rejoindre la mobilisation pour faire échec à Lavalas, soutient l’un des porte-parole du mouvement des étudiants, Vaugly Ponyon. Cet appel à la mobilisation est également lancé à l’endroit des syndicalistes, des sociétaires victimes, des professionnels, des paysans, des hommes et femmes d’affaires. La manifestation pacifique de vendredi, répète Vaugly Pongnon, concerne tous ceux-là qui aspirent à un état de droit dans le pays. Mais, il y a toujours une exception à la règle. Les membres d’OP lavalas qui se font appeler “chimères” ne sont pas invités, indique Hervé Saintilus. Le responsable de la Fédération des Etudiants et Universitaires Haïtiens sollicite la présence des observateurs des organisations de défense des droits humains, de membres de la presse locale et étrangère, des représentants de la communauté internationale. En dépit des incidents du 14 novembre au Champ de Mars à l’occasion du rassemblement avorté du Groupe des 184, la police nationale est appelée à jouer sa partition dans le cadre de sa mission “protéger et servir”. Cette manifestation sera l’occasion pour dénoncer, une fois de plus, les violations des droits de l’homme et réclamer justice. La manifestation du 28 novembre s’inscrit dans le cadre d’une grande mobilisation annoncée à plusieurs reprises par les étudiants. Ces derniers avaient récemment menacé de passer de la protestation à la révolte après la bastonnade et l’arrestation de deux de leurs camarades, Hervé Saintilus et Roland Laguerre. La marche de ce vendredi a reçu le soutien du Groupe des 184. Dans une note publiée dans l’après-midi du jeudi 27 novembre, le regroupement de la Société Civile qui réclame une fois de plus la libération de deux (2) de ses membres , David Apaid et Charles Baker , dit appuyer la manifestation des étudiants « pour dénoncer la gestion du Pouvoir en place ». Le texte du Groupe des 184 « appelle tous ses membres et sympathisants , les partis politiques et les forces vives de ce pays à prendre part à cette manifestation dont l’objectif est de dire Non à l’intolérable » et « Oui à la démocratie et au respect des droits et libertés des citoyens »..