Washington n’envisage pas d’écarter le président Aristide du pouvoir

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Les Etats-Unis démentent les rumeurs selon lesquelles, ils penseraient à écarter le président haïtien Jean Bertrand Aristide du pouvoir dans le cadre d’un règlement de la crise politique qui paralyse le pays depuis plus de deux (2) ans. “ Nous sommes en faveur d’aucun retrait de dirigeant démocratiquement élu”, a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Richard Boucher. Le responsable américain indique que les affirmations de certains dirigeants de l’Opposition haïtienne selon lesquelles Washington a proposé un plan de transition politique dont la première étape serait le départ de l’actuel président, étaient fausses. “ En coopération avec nos partenaires de l’Organisation des Etats Américains (OEA), nous travaillons pour parvenir à un environnement suffisamment favorable pour permettre l’organisation d’élections libres et justes en Haïti”, a dit M. Boucher. Cependant, des responsables américains ont souligné une impatience grandissante face à l’incapacité des dirigeants politiques haïtiens, et de Jean Bertrand Aristide en premier lieu, à promouvoir la réconciliation nationale. Au début de cette semaine, le parti Mobilisation pour le Développement National (MDN) a publié, sur son site internet, un document ,qui circule à Washington, sur le dossier d’Haïti. Ce texte fait mention du départ inévitable du président Aristide et la formation d’un gouvernement de transition qui serait chargé d’organiser de nouvelles élections dans le pays. Selon le dirigeant de ce parti membre de la Convergence Démocratique, Hubert Deronceray, des experts américains se sont penchés sur la crise haïtienne pour tenter de trouver une alternative à Lavalas. En réaction, la porte-parole de l’ambassade américaine à Port-au-Prince , Madame Judith Tronzon avait, dans une déclaration à Radio Métropole, jugé nécessaire de couper court aux rumeurs qui circulent sur un éventuel appel du Département d’Etat au départ d‘Aristide. Madame Trunzo, avait souligné que les Etats-Unis restaient attachés aux efforts engagés par l’Organisation des Etats Américains (OEA) pour faciliter une issue à la crise haïtienne. Depuis les évènements du 17 décembre 2001 au cours desquels des locaux et résidences de leaders de la Convergence ont été saccagés et incendiés le processus des négociations est tombé en panne au grand désespoir de la population qui insiste en faveur d’une solution à la crise .

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