Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Refugiés (GARR) condamne les circonstances entourant la mort d’un travailleur migrant haïtien à l’hôpital de Barahona des suites de graves blessures subies samedi dernier lors d’une manifestation organisée à Boca de Cachon (Jimani), pour exiger des autorités dominicaines le paiement de plus de 3 mois d’arriérés de salaire, dans le cadre de la construction d’un village visant à reloger 560 familles menacées par des inondations. Lors de cette manifestation, qui a fait 1 mort et au moins 27 blessés, les travailleurs migrants haïtiens ont par ailleurs dénoncé les mauvais traitements et les persécutions dont ils sont l’objet de la part du général Rafael de Luna Pichirilo, le principal responsable des recrutements. Le père Lissaint Antoine, Directeur du Service Jésuite aux Migrants (SJM-Haiti) de Fonds-Parisien, a déploré les conditions de travail des migrants haïtiens en République Dominicaine.À part les mauvais traitements, de la discrimination et des persécutions, à répétition, dont ils sont victimes, ces travailleurs migrants ne bénéficient d’aucun contrat de travail, ce qui, d’une façon ou d’une autre, accentue leur vulnérabilité face à des employeurs sans scrupules. Les responsables du projet ont démarré ce lundi avec le processus de paiement des travailleurs migrants haïtiens mais exigent également leur rapatriement, a-t-on appris. Toutefois, les responsables du Service Jésuite de Jimani, se référant au Plan national de régularisation des étrangers, sont intervenus pour empêcher les éventuelles reconduites illégales. Le GARR exhorte les autorités haïtiennes à exiger, en urgence, de l’État dominicain, une enquête sérieuse sur cet événement regrettable afin que les coupables soient jugés et punis conformément à la loi. « Il est indispensable de mettre en place un système de protection qui favorise le respect de la dignité humaine lors des recrutements », a fait valoir GARR, déplorant la façon dont les travailleurs migrants haïtiens sont recrutés pour aller faire fructifier l’économie de la République dominicaine. Le gouvernement haïtien, a rappelé le GARR, doit de toute urgence ratifier la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille.La ratification de ce mécanisme international de protection des droits des migrants, adopté par l’Assemblée générale des Nations-Unies dans sa résolution 45/158 du 18 décembre 1990, facilitera les recours devant les tribunaux internationaux en cas de violation. MJ/Radio Métropole Haïti
1 Haïtien tué et 27 autres blessés en République Dominicaine
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