10 ans après la tragédie de Fonds-Verrettes, la population est toujours dans l’attente

A l’occasion de la commémoration du 10ème anniversaire des inondations qui avaient ravagé la commune de Fonds-Verrettes, le Comité de Droits Humains de cette commune (KDMF) attaché au Réseau Frontalier Jeannot Succès (RFJS) a dressé, au cours d’une conférence de presse tenue à Port-au-Prince, ce jeudi 22 mai, un tableau sombre des conditions de vie de la population de cette zone. Depuis la tragédie des 23 et 24 mai 2004 ayant causé des pertes en vies humaines et emporté des terres et plusieurs têtes de bétail à Fonds-Verrettes, la situation des citoyens/citoyennes de cette région n’a toujours pas évolué, a déclaré Jean Lestin L. Menès, Coordonnateur du KDMF, qui dit attendre jusqu’à date l’accomplissement des promesses des autorités haïtiennes qui ne font absolument rien pour sortir cette population de l’impasse. Le déplacement de la ville de Fonds-Verrettes, la relocalisation de la route nationale # 4 où cheminent les eaux menant dans 5 communes, la construction d’un marché moderne dans une position stratégique au bénéfice des marchands-es, l’élaboration d’un plan visant à protéger et gabionner la zone de Cazeau/Bonhomme/ Gimby, la déconcentration des bureaux de l’Etat figuraient sur la liste des promesses qui avaient été faites par l’ancien gouvernement Boniface/Latortue, a rappelé le défenseur des droits humains. M. Menès dit craindre que la population ne soit victime de nouvelles inondations en raison de l’absence d’un cadre environnemental dans cette zone frontalière. Il exhorte l’État haïtien à élaborer un projet de protection des bassins versants. Le militant des droits humains en a profité par ailleurs pour attirer l’attention des autorités haïtiennes sur la dégradation de la forêt des pins. Le Coordonnateur du KDMF a aussi appelé les responsables du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural à mettre à la disposition des paysans/paysannes de la région, des semences et des engrais à un prix dérisoire. Ce qui leur permettra de développer leur production agricole au lieu d’aller risquer leur vie en territoire dominicain. Le Responsable du Comité de Droits Humains de Fonds-Verrettes (KDMF) a recommandé au pouvoir en place d’envisager des mesures visant à protéger les droits des petits commerçants/commerçantes qui sont souvent victimes lorsqu’ils/elles traversent la frontière dans le cadre de leurs transactions coutumières. MJ/Radio Métropole

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