Felipe Calderon, le Président du Mexique, a annoncé ce mardi 6 avril, que le navire «Zapotec», avait quitté le port mexicain de Coatzacoalcos, dans l’État de Veracruz, à destination d’Haïti. Ce navire chargé de 160 tonnes d’aides humanitaire et de matériels, transporte une précieuse cargaison de 10,000 tentes. Ce premier lot de tentes fait partie d’un total de 50,000 promise par le Président Calderon à René Préval lors du Sommet d’Amérique latine et des Caraïbes qui s’est tenue les 22 et 23 Février dernier dans la ville mexicaine de Playa del Carmen.Calderon espère que les 40,000 autres tentes «seront terminées dans les semaines à venir» à-t-il déclaré lors d’un déjeuner avec des sauveteurs mexicains de retour d’Haïti. Le Mexique a également promis au gouvernement haïtien une aide de cinq millions de dollars, ce qui n’a pas encore été finalisé «Nous avons la déclaration du Secrétaire au Trésor, qui a exploré les mécanismes de paiements, nous attendons les instructions pour transférer cet argent» a déclaré Calderon. Le président a expliqué que «près d’un million de personnes dorment dans la rue en Haïti» et que le président Préval en collaboration avec la communauté internationale cherche à obtenir un total de 200.000 tentes pour fournir des abris temporaires aux victimes, avant la saison des pluies.Les techniciens de l’Organisation des Nations Unies savent que la saison des pluies et des ouragans commence dans les Caraïbes, et que ces abris sont indispensables. L’ancien président américain Bill Clinton a annoncé vendredi dernier l’arrivée dans les sept prochains jours de 27.000 tentes supplémentaires.Pendant ce temps, sur le marché du boulevard La Saline, surplombant le port de la ville, Peter, 20 ans, vend des bâches en plastique robuste, un matériel habituellement utilisé pour protéger les surfaces contre le soleil et l’eau dans la construction, en provenance de la République Dominicaine, «bien utilisée elles deviennent des tentes de luxe» dit-il. Ces «tentes de luxe» sont vendues 30$US à petit prix, précise-t-il soit 20% du salaire moyen d’un travailleur haïtien, un luxe sans aucun doute.Quand la nuit tombe, les rues de la capitale se transforment en gigantesques dortoirs à ciel ouvert, exposés aux pluies menaçantes. En attendant l’arrivée du «Zapotec» dont ils ignorent tout de l’existence.N/ Radio Métropole Haïti
10,000 tentes sur la mer
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