C’est sous le coup d’une double grève que la capitale haïtienne s’est réveillée ce lundi 11 septembre : la grève des transports en commun et celle de l’Association Nationale des Distributeurs de Produits Pétroliers (ANADIPP). Ce lundi 11, les rues de la capitale étaient pratiquement vides. La plupart des écoles n’ont pu ouvrir leur porte, en raison du personnel absent. Depuis la publication de la nouvelle de la grève de l’ANADIPP, le vendredi 9 septembre en fin de journée, de nombreux véhicules patientaient dans des files d’attente pour un plein d’essence.Au centre-ville de Port-au-Prince, c’est aussi le calme plat. Toutes les activités sont paralysées. L’Association Nationale des Distributeurs de Produits Pétroliers (ANADIPP)a donc engagé un bras de fer avec le gouvernement. Les distributeurs ont cessé la livraison du carburant dans les pompes à compté de ce lundi 11 septembre au mercredi 13 septembre, pour réclamer l’indexation des marges de profit, suite à l’augmentation des prix de l’essence : une mesure qui, selon l’ANADIPP, aurait dû suivre l’augmentation des prix du carburant sur le marché local. Toutes les stations ont fermés leur porte et des deux côtés de la rue, de Bon Repos à Cité Soleil, plusieurs centaines d’écoliers, de commerçant et de professionnels attendaient desespérément l’arrivée d’un transport public (tap tap) dans le but d’atteindre leurs établissement scolaire ou pour reprendre leur activité socioprofessionnelle journalière. Quelques autobus de la compagnie « Service Plus » ne suffisaient pas pour pallier cette absece remarquée des véhicules qui assurent le tranport en commun, dans la périphérie de Port-au-Prince. Dans le secteur informel, c’est également l’inertie. Les petits marchands étalagistes, qui, quotidiennement investissent de très tôt le centre ville, se fait rare. Au niveau de la population, c’est la grogne, et cette situation est, pour certains, l’accomplissement des prophéties annoncées par René Préval.Rappelons que ces difficultés enregistrées au niveau de la circuclation dans la zone metropolitaine ont deux origines : l’apppel à la grève lancée par les transports en commun et celui de l’ANADIPP.Le Président Préval se déclare ouvert au dialogue avec l’ANADIPP, tout en rappelant à la compréhension, les propriétaires de stations d’essence. Le Chef de l’Etat a expliqué que le gouvernement ne pouvait plus maintenir la subvention des prix du carburant, en raison de la hausse des prix du pétrole à l’échelle internationale.Le Ministre du Commerce, pour sa part, déclare que le gouvernement n’est pas en mesure de satisfaire les revendications de l’ANADIPP. Le Ministre du Commerce, Gérald Germain, souligne même qu’il faudrait augmenter davantage les prix à la pompe. Mais le Ministre indique toutefois, qu’il n’est pas fermé au dialogue. Il reste que, du 11 au 13 septembre, les stations d’essence ne vendrons par d’essence. Rappelons les prix du carburant actuellement en vigueur en Haïti : Normal (91 octane), 46 Gdes et le Super (95 octane), 56 Gdes.
11 Septembre : Double Grève Contre le Prix de l’Essence
Publicité