143,000 personnes officiellement affectées par la sécheresse dans le haut Artibonite

Le haut Artibonite est sévèrement affecté depuis plusieurs mois par la sécheresse.Dans la plaine des Gonaïves, c’est la panique. Les agriculteurs spécialisés dans la culture maraîchère sont les plus menacés.Pas une goutte de pluie n’est tombée sur la zone depuis environ 8 mois, tandis que 16 des 39 stations de pompage, utilisées pour l’irrigation dans la plaine des Gonaïves, sont en panne depuis plusieurs années, a constaté Alterpresse. »En plus des jardins de légumes en berne, des plantations de maïs, d’aubergines, de tomates, de sorgho (petit-mil), d’oignons et de poireaux sont quasiment détruites par la sécheresse qui s’abat sur le haut Artibonite ». »Mécontents, des paysans de la plaine des Gonaïves dénoncent les responsables du ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (MARNDR) qui n’auraient manifesté aucune volonté de faire réparer les pompes d’irrigation. « Les planteurs de la plaine des Gonaïves sont livrés à eux-mêmes. L’agence de presse en ligne a par ailleurs relayé les frustrations des agriculteurs de la zone qui affirme « n’avoir jamais reçu d’aide des autorités du ministère de l’agriculture, encore moins un accompagnement ».Le président de la fédération des planteurs irrigants de la basse plaine des Gonaïves (FEPIBGO), Luc Rosemond a confirmé le fait, ajoutant qu’en plus des pompes qui sont en panne, « les canaux d’irrigation dans la plaine ne sont pas curés ».La FEPIBGO croit que « la solution est dans la distribution de semences et d’outils agricoles aux planteurs » et annonce toute une série d’actions de mobilisation, visant à forcer les autorités à résoudre les différents problèmes, auxquels sont confrontés les paysans planteurs.« Des dispositions seront prises pour leur permettre d’accéder aux semences adaptées à la sécheresse et à un prix subventionné », pour compenser les pertes enregistrées pendant la campagne agricole d’hiver (décembre 2013 à mars 2014) promet le directeur du Bureau agricole communal des Gonaïves (BAC), Renaud Géné, sans préciser de délai.Le ministère de l’agriculture n’aurait pas la capacité technique de donner immédiatement une réponse à cette situation.« S’il s’agissait d’inondations, les planteurs accepteraient de perdre leurs récoltes. Ils doivent aussi accepter cette situation qui n’est pas différente d’une catastrophe naturelle », recommande R. Géné.Source : Une semaine en Haiti / Alterpresse HA/radio Métropole Haiti

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