18 blessés lors des manifestations contre la pauvreté

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Au moins 14 personnes ont été blessées par balles mardi lors de nouvelles manifestations en Haïti contre la cherté de la vie et la politique économique du gouvernement, et l’ONU a déployé des blindés pour protéger le Palais national du président René Préval. »Une dizaine de blessés ont été admis au service d’urgence de l’hôpital public de Port-au-Prince, a indiqué à l’AFP docteur Claude Suréna, président de l’Association des médecins haïtiens. »Ce bilan est partiel, il y a beaucoup d’informations contradictoires qui nous parviennent, mais je crois que les services d’urgence on reçu au moins dix blessés par balles », a-t-il ajouté.Un médecin résident avait indiqué que les blessés sont obligés d’acheter le matériel pour les interventions parce que l’hôpital est dépourvu de tout.Parmi les quatorze blessés par balles, deux journalistes (un photographe et un cameraman) ont été légèrement blessés par des balles en caoutchouc tirées par des Casques bleus brésiliens de la Mission de stabilisation de l’ONU en Haïti (Minustah).Jean Jacques Augustin du journal le Matin a été blessé lors de l’intervention des forces de l’ordre pour repousser les manifestants devant les grilles du palais national.Blan Delva reporter photographe a été blessé lors d’une intervention des casques bleus pour empêcher le pillage d’une succursale de la Banque Nationale de Crédit a la rue Capois.Le directeur général de la Police, Mario Andrésol a révélé qu’un policier a été également blessé par balles.A Petit Goave, trois personnes ont été blessées lors de l’attaque contre un baraquement de l’ONU.A New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a déploré les violences et réaffirmé son soutien au gouvernement d’Haïti et à la Minustah.Les membres du Conseil ont affirmé « l’importance du maintien d’un soutien international fort à ce pays face aux défis qu’il rencontre sur la route du développement », a déclaré l’ambassadeur d’Afrique du Sud Dumisani Kumalo, qui préside le Conseil de sécurité.Les prix des produits alimentaires ont flambé en une semaine en Haïti où un sac de 120 livres de riz, la nourriture populaire, est passé de 35 à 70 dollars tandis que le prix de l’essence connaissait une troisième hausse en moins de deux mois. »Les gens peuvent continuer à manifester mais en respectant les biens des autres », a demandé mardi le secrétaire d’Etat à la Sécurité publique, Luc Euchère. « Nous ne comprenons pas que des gens qui manifestent contre la cherté de la vie veuillent entrer au Palais national », a-t-il ajouté.

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