1er mai : L’économie haitienne moribonde attend un second souffle

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La fête de l’agriculture et du travail, le 1er mai, a été célébrée une fois de plus dans une ambiance morose sur les plans politique et économique . La situation tend à s’aggraver car le nombre de chômeurs augmente pendant que celui des cultivateurs diminue. Avec une production agricole quasi-nulle, un taux de chômage qui frôle les 80% et une crise politique sans issue, le déclin de l’économie nationale est constant. Aujourd’hui, les ressources du pays sont largement insuffisantes pour satisfaire les besoins élémentaires des haïtiens. Plus de 50 % de la population souffrent de malnutrition chronique et les carences en infrastructures sont sévères au point qu’elles posent problème à l’investissement. Hans Tippenhauer, du “Group Croissance” qui suit de près l’évolution des indicateurs économiques fait remarquer que le moment est à l’action et non aux discours qui ne cadrent pas avec la réalité. M. Tippenhauer exhorte les acteurs politiques à oeuvrer en faveur de la résolution de la crise afin de créer le climat propice à l’investissement et à la relance de l’économie. Il met en garde contre un pourrissement de la situation en Haïti. Aujourd’hui, il faut repenser le pays et mettre en place de solides structures dans la perspective du grand marché caraïbéen de 2005, soutient Hans Tippenhauer. Dans ce contexte , des milliers d’emplois peuvent être créés mais faudrait-il bien qu’on sache dans quelle direction mettre le cap. La question reste pendante, aucune éclaircie à l’horizon.

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