En prenant publiquement fait et cause pour l’Arrêt 168-13 rendant apatrides plus de 3 générations de Dominicains d’origine haïtienne, le Cardinal dominicain ne pouvait imaginer que sa position serait jugée « contradictoire à l’Évangile de Jésus-Christ et aux principes de la Doctrine sociale de l’église ».Dans une correspondance adressée en début d’année au Cardinal dominicain Nicolas Lopez Rodriguez, le Rév Guy Sansaricq, Évêque auxiliaire émérite de Brooklyn New York, en demeure convaincu qui constate que « presque toutes les nations et institutions internationales ont élevé la voix contre cette décision répulsive et inhumaine qui va à l’encontre des normes internationales des nations civilisées ». »Je parle, écrit-il, au nom d’environ 200 prêtres dont la majorité d’entre eux sont d’origine italienne, irlandaise, polonaise, haïtienne et d’ascendance sud-américaine qui se sont consacrés à la pastorale des immigrants aux États-Unis ». « [..] Votre témoignage peut confondre les fidèles catholiques sur les enseignements de l’église », regrette-t-il dans cette lettre. »La démarche, dite officiellement objective de régulariser le statut migratoire légal de nombreux résidents au sein de leur pays, ne justifie en aucune manière le retrait de la citoyenneté à des centaines de milliers de Dominicains nés dans leur pays au cours des quatre-vingt dernières années ». »Malheureusement, conclut-il, votre impact pastoral négatif causera de grands dommages à l’église.Nous reproduisons in extenso cette lettre datée du 2 janvier 2014 : Le 2 Janvier 2014 Son Éminence, le Cardinal Nicolas Lopez Rodriguez Archevêque Président de la Conférence épiscopale Calle Isabel la Catolica, 55 Santo Domingo, Republica Dominicana.En raison de mon profond respect pour votre titre honorable de Cardinal de la Sainte église et de la vénérable position que vous occupez à Santo Domingo, je me vois obligé d’exprimer mon plus profond désaccord avec votre approbation publique de l’Arrêt 168-13 de la Cour constitutionnelle dominicaine.Je parle au nom d’environ 200 prêtres dont la majorité d’entre eux sont d’origine italienne, irlandaise, polonaise, haïtienne et d’ascendance sud-américaine qui se sont consacrés à la pastorale des immigrants aux États-Unis. »Je m’exprime aussi au nom de plus d’un million d’immigrants catholiques qui participent collectivement au ministère, beaucoup d’entre eux sont des immigrants très distingués et bien-aimés en République Dominicaine ». La démarche, dite officiellement objective de régulariser le statut migratoire légal de nombreux résidents au sein de leur pays, ne justifie en aucune manière le retrait de la citoyenneté à des centaines de milliers de Dominicains nés dans leur pays au cours des quatre-vingt dernières années.Presque toutes les nations et institutions internationales ont élevé la voix contre cette décision répulsive et inhumaine qui va à l’encontre des normes internationales des nations civilisées.Des Évêques dominicains nobles et consciencieux, ont également protesté contre l’horreur de ce décret qui va à l’encontre du sens traditionnel d’une partie de la population dominicaine qui entretient des relations commerciales avec Haïti.Je demeure convaincu, ainsi que le peuple que je représente, que votre position, dans ce cas, est contradictoire à l’Évangile de Jésus-Christ et aux principes de la Doctrine sociale de l’église.J’ai le regret de vous dire que votre témoignage peut confondre les fidèles catholiques sur les enseignements de l’église.Malheureusement, votre impact pastoral négatif causera de grands dommages à l’église.Sincèrement vôtre,Rév Guy Sansaricq Évêque auxiliaire émérite de Brooklyn New York, Membre du Conseil de la commission pour la Pastorale des Migrants et des réfugiés de l’USCCB HA/radio Métropole Haiti
200 prêtres américains condamnent les propos du Cardinal Lopez Rodriguez
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