Une enquête réalisée par une firme dominicaine Pulso Dominicano révèle que 42% des dominicains estiment que la décision de la cour constitutionnelle de dénationaliser des dominicains d’origine haïtienne, est discriminatoire. Cette étude publiée le 4 octobre dernier, a été menée sur une population de plus de 6 millions de personnes âgées de 18 ans et plus et composées de 69.4% de femmes et de 30.6% d’hommes. Dans un premier temps, il était question de savoir combien sont-ils les dominicains à avoir une connaissance approfondie de la sentence dictée par le tribunal constitutionnel sur la nationalité dominicaine? L’enquête a révélé que 21.0% en savent beaucoup sur la question, 41.5% en savent quelque chose ce qui porte à 62.5% le nombre de dominicains qui connaissent le sujet. Par contre ceux qui savent peu sont estimés à 23.9% et ceux qui n’en savent rien, sont estimés à 13.5, ce qui fait en tout 37.5% de la population à ne pas être imbu du sujet. Plus loin, le sondage a fait état de 30% de la population qui sont d’accord pour que le tribunal constitutionnel retire la nationalité dominicaine aux enfants des immigrants nés en République Dominicaine à partir de 1969. Cependant, lorsque les enquêteurs ont spécifié que les immigrants sont haïtiens, la population de 30% qui est d’accord avec cette mesure est passée à 45%.Toujours selon l’étude, 30% estiment que la sentence n’est pas discriminatoire, par contre 42,6% estiment qu’elle l’est. A noter qu’en dépit de la modification de la constitution de 2010 qui élimine la loi du sol (Jus Solis), pour les dominicains le lieu de naissance reste la source de la nationalité dominicaine. Alors qui sont dominicains ? Autre question qui a été posée par les enquêteurs. En guise de réponse : 69% estiment que toutes personnes nées en territoire dominicain, 13.8% pensent que toutes personnes nées de parents dominicains, sur une terre étrangère et 17.2% croient que les dominicains sont toutes personnes qui sont à la fois nées en territoire dominicain, de parents dominicains, sur une terre étrangère. Et finalement, plus de la moitié de la population soit 65.1% estime que le temps limite pour être en transit doit être d’1 an au moins. EJ/Radio Métropole Haïti
42% des dominicains estiment que la décision de la Cour est discriminatoire
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