Deux ans après les évènements du 5 décembre 2003, la majorité des étudiants des différentes facultés de l’Etat sont plongés dans la déception. Ils déclarent être choqués par le comportement des autorités qui, deux ans après, n’ont rien fait pour rendre justice aux victimes et encadrer les étudiants pour les sacrifices consentis pour renverser le régime lavalas. »Aujourd’hui 5 décembre 2005, pas un discours officiel, pas même un communiqué du gouvernement et du Rectorat de l’Université d’Etat pour saluer le courage des étudiants martyrs et ceux-là qui sont morts sous le régime lavalas de Jean Bertrand Aristide », déplore Romane Duperval un ancien leader du mouvement anti-lavalas dénommé GNB. Les étudiants victimes des violences du 5 décembre 2003 sont nombreux à cracher leur déception face à l’indifférence de la société civile et de la classe politique et le gouvernement en particulier. Selon eux, ils auraient combattu en vain le régime lavalas car, deux ans après, rien n’a changé en Haïti. Cependant, ils n’entendent pas jeter l’éponge et demandent à leurs camarades de faire des choix éclairés lors des prochaines élections présidentielles et législatives pour sortir le pays du bourbier.Ces étudiants anciens GNBistes ont appelé les leaders du secteur démocratique à faire choix d’un candidat unique à la présidence pour empêcher le retour de l’ancien président lavalas René Préval. Ils rendent le candidat du regroupement politique « Lespwa » responsable de la grave crise qui prévaut au pays.
5 décembre 2003/ 5 décembre 2005: deux ans après…
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