Martelly épinglé dans le rapport de la commission sénatoriale

Le chef d’Etat haïtien, Michel Martelly, est accusé d’être l’instigateur du scandale provoqué par l’arrestation du député Arnel Bellizaire.Le secrétaire rapporteur de la commission, Anick Joseph, estime que le président Martelly n’a pas fait preuve de retenu dans ses déclarations sur ce dossier.Il n’est pas possible de demander des comptes directement au président parce qu’il n’existe pas un acte qu’il aurait contresigné avec des ministres dans le cadre de l’affaire Bellizaire, concède le sénateur Joseph qui relate toutefois plusieurs interventions publiques prouvant l’implication du chef d’Etat dans ce dossier. Le président a initié l’affaire puisqu’il avait indiqué avoir demandé à l’appareil judiciaire haïtienne d’ouvrir les yeux sur les fugitifs et évadés de prison refugiés au Parlement, insiste le sénateur Anick Joseph.Il rappelle que la correspondance du chef du Parquet réclamant la levée de l’immunité de M. Bellizaire a été expédiée à la chambre basse 5 jours après les déclarations du chef d’Etat. La commission affirme également que le président aurait tenu plusieurs rencontres afin de s’enquérir de la meilleure façon de procéder à l’arrestation du député Bellizaire.Il existe des indices pour impliquer le président et peut être l’inculper formellement, juge le sénateur Anick Joseph rappelant toutefois que la constitution fait du chef d’état un  » mineur  » non responsable de ces actes.Il demeure néanmoins la personne par qui le scandale est arrivé, précise le parlementaire. Dans le cadre de ces recommandations la commission sénatoriale souhaite que le président Martelly reconnaisse publiquement qu’il s’est mal comporté dans le dossier Bellizaire et s’engage à convoquer des assises entre les 3 pouvoirs en vue de statuer sur les grands dossiers d’intérêt national. LLM / radio Métropole Haïti

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