Huit personnalités, dont des membres du gouvernement, des hauts fonctionnaires de l’administration publique et des hauts gradés de la police, sont accusés par la commission sénatoriale spéciale d’implication dans l’arrestation du député Arnel Bellizaire.Le rapport de la commission indique que le degré de responsabilité varie d’une forte implication à une passivité dans le processus ayant conduit à une violation de la constitution. Le chef du Parquet, Félix Leger, et le ministre de la justice, Josué Pierre Louis, sont tenus pour responsables de l’ordre illégale d’appréhender un parlementaire en fonction sans la levée de l’immunité.Les membres de la commission rejettent l’argumentaire du ministre Pierre Louis faisant croire qu’il attendait une correspondance de la chambre basse pour intervenir dans le dossier. Les parlementaires sont très remontés contre le commissaire du gouvernement qui n’a pas voulu répondre aux questions de la commission arguant de son statut de juge.La commission réclame des poursuites judiciaires contre M. Leger qui est déjà l’objet de mesures conservatoires. Le ministre de l’intérieur, Thierry Mayard Paul, est également accusé d’avoir eu une part active dans l’arrestation du député Bellizaire.M. Mayard Paul n’a pas convaincu les sénateurs qu’il n’avait joué aucun rôle dans cette affaire.Des témoins ont confié aux parlementaires que le ministre de l’intérieur aurait tenté en vain de différer le retour du député Bellizaire afin d’éviter l’arrestation. Le rapport de la commission sénatoriale conclu également à l’implication du directeur général de la Police, Mario Andrésol, et du directeur central de la police judiciaire, Godson Orelus, dans la violation de la constitution.Les explications de Andrésol n’ont pas convaincu les sénateurs qui s’étonnent que le chef de la police ait la capacité de mobiliser seul plusieurs unités spécialisées des forces de l’ordre. Le directeur de l’aéroport, Pierre André Laguerre, est également accusé de n’avoir rien fait pour empêcher l’arrestation du député sur le tarmac de l’aéroport Toussaint Louverture. Le Premier Ministre même s’il n’est pas accusé formellement, est tenu pour responsable des actes de son gouvernement.Gary Conille a fait preuve de lâcheté en se retranchant dans son mutisme, explique la commission sénatoriale. LLM / radio Métropole Haïti
La commission sénatoriale identifie les personnalités impliquées dans l’affaire Bellizaire
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