
Les Pays sud-américains qui composent l’essentiel des troupes de la Mission de l’ONU en Haïti (MINUSTAH) se sont entendus, jeudi, pour proposer au Conseil de sécurité une réduction progressive de leurs effectifs.Les représentants de ces 9 pays qui se sont réunis à Montevideo, en Uruguay, ont estimé que les objectifs de la mission devaient être revus, en considérant « une stratégie de retrait graduel de la composante militaire ». Le chef de la MINUSTAH, le Chilien Mariano Fernandez, a indiqué qu’il en ferait la demande au Conseil de sécurité dans une semaine. La MINUSTAH, qui est présentement sous commandement brésilien, est passée de 9000 à 12 300 hommes après le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Déployée en 2004, la MINUSTAH est officiellement chargée de favoriser la stabilité politique en Haïti et de renforcer les institutions du pays. Commandée par le Brésil, la mission compte 18 contributeurs en effectifs, dont une majorité de pays latino-américains (Argentine, Bolivie, Chili, Equateur, Guatemala, Paraguay, Pérou et Uruguay). L’Uruguay est le pays qui contribue le plus aux effectifs proportionnellement à sa population. La mission onusienne fait l’objet d’un mécontentement croissant au sein de la population haïtienne, qui a notamment accusé des Casques bleus népalais d’avoir introduit le choléra au pays l’an dernier. Plus récemment, cinq soldats uruguayens de la force onusienne ont été accusés d’agression sexuelle sur un jeune homme de 18 ans. La scène, filmée, s’est retrouvée sur Internet. EJ/Radio Métropole Haiti