Don de 2 millions de dollars de la Banque Mondiale au profit des sinistrés de Jeanne et en faveur de la création d’emplois

La Banque mondiale a octroyé deux dons d’un montant total de deux millions de dollars pour réaliser des interventions liées aux sinistres à Haïti, construire des infrastructures critiques et créer rapidement des emplois. Ces projets font partie d’un programme de dons de 6,4millions de dollars approuvé par la Banque mondiale en septembre 2004 et mis au point en coordination avec le Gouvernement haïtien et d’autres partenaires du développement. Un don d’un million de dollars appuiera un projet pilote de gestion des risquesliés aux catastrophes qui sera exécuté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans le cadre d’un programme plus large d’activités de reconstruction et de gestion des catastrophes. Le don appuiera les régions ravagées par les inondations et les coulées de boue en mai et septembre. Les inondations de mai ont causé plus de 2 000 décès, détruit 1 700 habitations et touché directement plus de 100 000 personnes vivant le long de la frontière sud-est avec la République dominicaine. Des inondations en septembre ont fait plus de 3 000 morts, détruit quelque 4 500 habitations et touché directement 300 000 personnes dans le nord et le nord-est du pays. Le don financera l’aide d’urgence aux infrastructures, aux ressources naturelles, aux services publics et à la prévention des catastrophes, notamment la fourniture d’équipements, les travaux de génie civil et l’assistance technique. « Dans les efforts de réparation, il importe avant tout de prendre des mesures pour faire en sorte que des localités comme celles de Gonaïves et de Fonds-Verrettes soient mieux équipées pour protéger leurs populations et leurs biens contre les catastrophes futures, a déclaré Caroline Anstey, Directeur- pays pour les Caraïbes. Ce don permettra d’améliorer les systèmes publics et communautaires de gestion des catastrophes naturelles, notamment l’aménagement des bassins hydrographiques. Par ailleurs, de nombreuses activités de reconstruction doivent être engagées, ce qui contribuera à créer des employs dont on a grand besoin. » Un don d’un million de dollars pour la réhabilitation des infrastructures de base et la création rapide d’emplois vise à créer des emplois à court terme pour les personnes vivant dans une pauvreté absolue, tout particulièrement dans les départements du Nord-est, de l’Ouest et du Sud-est du pays, notamment les régions ravagées par les inondations. Selon les estimations, ce projet créera 6 200 personnes-mois d’emplois temporaires au profit de quelque 40 000 membres de familles. Le don financera en outre des activités visant à renforcer la capacité du gouvernement de gérer et de mettre en oeuvre des projets communautaires à forte intensité de main-d’oeuvre. Les activités d’importance prioritaireéligibles au financement du don sont : i) la remise en état des routesrurales/de desserte ; ii) la conservation des sols (gestion des bassinshydrographiques, lutte contre l’érosion et bonification des terres) ; iii) la réhabilitation des petits réseaux d’irrigation et d’approvisionnement en eau potable que les inondations récentes ont endommagés ; et iv) l’amélioration et l’assainissement des quartiers insalubres (notamment le ramassage et l’élimination des ordures ménagères, ainsi que le nettoyage des tranchées de drainage et d’écoulement des eaux usées). « L’un des volets majeurs de ces dons est la participation des collectivités et des administrations locales à la sélection des activités prioritaires destinées à combler les besoins essentiels urgents de la population dans les domaines social et des infrastructures, a ajouté Caroline Anstey. Ces dons jetteront la base des activités de prêt à venir de la Banque à Haïti. » Le fonds fiduciaire des Pays à faible revenu en difficulté (LICUS) de la Banque mondiale établi en janvier 2004 finance ces activités à travers des dons. Ce fonds a été conçu : i) pour aider les pays à faible revenu confrontés à de graves crises et à des problèmes institutionnels à mettre en oeuvre les réformes nécessaires à la reprise des activités de la communauté internationale, et ii) pour satisfaire les besoins sociaux urgents au moyen d’une approche coordonnée de plusieurs bailleurs de fonds. Le programme du fonds fiduciaire à Haïti, d’une valeur de 6,4 millions de dollars, est l’instrument clé de la stratégie globale de la Banque pour restaurer la crédibilité des institutions et donner de l’espoir à la population en aidant le gouvernement à appliquer des mesures à effet rapide dans le domaine de la prestation des services essentiels et de la création d’emplois et à engager des réformes favorisant, à long terme, la bonne gouvernance et le développement institutionnel. À Haïti, le fonds fiduciaire appuiera par ailleurs les activités d’alimentation scolaire, les réformes de la gouvernance économique, les partenariats pour l’éducation, les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural, la gestion des déchets solides et les activités de communication. Les projets financés par les dons ont été préparés sur la base du programme de transition de deux ans du Gouvernement haïtien, identifié dans le Cadre de coopération intérimaire (CCI). L’élaboration du Cadre est le fruit d’un effort international conjoint animé par le Gouvernement haïtien, lequel a bénéficié, pour la coordination, d’un concours de la Banque mondiale, du PNUD, de la Banque interaméricaine de développement et de l’Union européenne. La préparation du Cadre a vu la participation de 26 organismes bilatéraux et multilatéraux, des organismes de l’ONU, de la société civile et du secteur privé. Source: Banque Mondiale, Washington 15 novembre 2004.

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