Enquête du journal « Le Matin » sur la corruption sous Lavalas. Au moins 7 millions de dollars américains utilisés à des fins douteuses …

Le journal « Le Matin » a publié, ce vendredi 2 juillet 2004, la deuxième et dernière partie de son dossier intitulé « Aristide et les comptes de la nation, éléments pour une enquête sur la corruption ». Dans l’édition du week-end du vendredi 2 au lundi 5 juillet, il est fait mention d’une douzaine de chèques émanant de l’Administration du Palais National et du Secrétariat Privé de Jean Bertrand Aristide libellés à l’ordre d’organisations inconnues ou sans mémo. Ces chèques qui couvrent la période mai 2002-janvier 2004 proviennent de comptes de la Banque de la République d’Haïti (BRH) dont la majorité des bénéficiaires les ont encaissés à la Banque Populaire Haïtienne (BPH).Le montant des transactions durant cette période a dépassé 5 millions de dollars américains. Le journal rappelle que, dans l’Accord de Transition paraphé en Avril dernier par le Gouvernement intérimaire et le Secteur politique, les parties ont convenu de mener une enquête sur la gestion du Pouvoir lavalas et sur le comportement de la Cour des comptes. Dans son édition du jeudi 1er juillet, « Le Matin » avait publié 5 chèques dont l’un, en date du 17 mai 2002, à l’ordre de « cash » pour un montant de 645 mille 465 dollars américains avec pour mémo « Dépenses urgentes/Alpha ». Ces chèques émis durant la période décembre 2000-avril2003 sont de l’ordre de plus de 2 millions 200 mille dollars . Un des imprimés édités en décembre 2000 fait état de l’acquisition de 300 poubelles pour des places publiques pour la somme de 238 mille 500 dollars américains. Le journal cite les articles 220, 238, 242, 279 et 279-1 de la Constitution de 1987 en vigueur qui ont une fonction punitive ou préventive de l’enrichissement illicite aux dépens du Trésor public. « Le Matin » fait également ressortir que le gouvernement de transition a signé la Convention Interaméricaine contre la corruption lors de l’Assemblée de l’OEA, à Quito (Equateur), le 8 juin 2004. Le Président de l’Ordre des comptables professionnels agréés, Joseph Paillant, se dit scandalisé .M. Paillant, un des invités du journal du matin de Radio Métropole de ce vendredi 2 juillet, a affirmé que les pratiques du régime déchu sont en violation des lois haïtiennes.

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