Un pas est franchi dans la mise en branle du conseil électoral provisoire de consensus. Le neuvième et dernier membre du CEP a pris fonction, jeudi 1er juillet, après sa prestation de serment à la Cour de Cassation. Joséfa Raymond Gauthier complète l’institution électorale qui a la lourde responsabilité d’organiser des joutes transparentes, l’an prochain à tous les niveaux. Même sans Fanmi Lavalas, l’institution électorale est désormais au complet. L’installation, ce 1er juillet 2004, de Madame Gauthier qui a suivi sa nomination intervenue par arrêté présidentiel en date du 28 juin est venue combler le vide. Lavalas est de fait mis au rencart non du processus électoral mais du Conseil, estiment le Premier ministre et des leaders de l’ex-opposition. D’autant que des représentants de Fanmi Lavalas n’ont pas seulement pris du retard mais ont tout simplement montre de refus d’intégrer l’appareil électoral après plusieurs réunions infructueuses avec le Chef du gouvernement. Dans un premier temps, les lavalassiens, sur place, avaient conditionné l’intégration du parti du président déchu à la cessation de ce qu’ils appelaient les persécutions dont sont victimes partisans et sympathisans d’Aristide. Ces conditions, en veilleuse depuis quelques semaines, allaient être de nouveau agitées par des partisans de l’ancien régime avec l’arrestation le 27 juin dernier du dernier Premier ministre lavalas, Yvon Neptune, soupçonné d’implication dans le massacre de « la Scirie » à Saint-Marc, le 11 février. Mais, un fait est que lavalas n’est pas à bord du train électoral. Même si de nombreux observateurs s’interrogeaient sur la capacité des lavalassiens présents en Haïti à prendre de grandes décisions au nom de la formation politique de l’ex-président , réfugié en Afrique du Sud, quant on sait que, dans la charte fondamentale de Fanmi Lavalas, il est clairement indiqué que Jean Bertrand Aristide est le seul habilité à décider au nom du parti ou encore nul n’est autorisé à le faire sans une délégation du leader du parti qui est d’ailleurs à vie. Par la force des choses, n’y a-t-il pas lieu pour les lavalassiens de trouver une alternative démocratique, s’interrogent certains observateurs. Ces derniers rappellent que la page Aristide a été tournée par la Communauté Internationale à l’Assemblée générale de l’OEA, début juin à Quito (Equateur), qui a admis la démission de l’ex-président, le 28 février dernier, et reconnu les nouvelles autorités,en l’occurrence le Gouvernement Alexandre/Latortue. Entretemps, au Conseil électoral qui bénéficie du soutien international, on étudie les possibilités de permettre à l’institution, au point mort jusqu’à ce jeudi 1er juillet, de prendre son envol.
Le train électoral a démarré sans Lavalas isolé sur la scène politique
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