Le Conseil des Sages fait le point sur l’affaire de carburant de début mars

Le Conseil des Sages présente son rapport d’enquête autour de l’acquisition de carburant pour le fonctionnement de l’EDH au niveau du Palais national après la démission de Jean Bertrand Aristide. Selon les membres du Conseil, il n’y a pas eu de surfacturation dans l’achat de cette cargaison de diesel pour alimenter la capitale en électricité, le 12 mars 2004. Lors d’un point de presse, le jeudi 17 juin, les membres du Conseil des Sages ont toutefois relevé qu’il a eu trafic d’influence au niveau des fournisseurs. Ils demandent au gouvernement de se mettre à l’écart des opérations d’achat de carburant pour l’EDH. Le Conseil des Sages a déploré l’intervention du ministre de l’intérieur, Hérard Abraham, qui avait évoqué l’urgence de rétablir le courant à la capitale, pour justifier cette demande alors qu’il n’a aucune qualité pour placer la commande. Par ailleurs, les membres du Conseil des Sages affirment qu’il font face à une carence de moyens dans le cadre de leur mission tout en souhaitant l’amélioration des rapports avec l’Exécutif. Dressant un bilan mitigé des 90 jours de la gestion gouvernementale, le Conseil a déploré l’absence de plan directeur de l’équipe au pouvoir. D’un autre côté, le Conseil des Sages annonce que deux(2) des ministres du gouvernement n’ont pas encore fait leur déclaration de patrimoine au greffe du Tribunal civil de Port-au-Prince. Selon les membres du Conseil des Sages, il s’agit du ministre de la justice et de la sécurité publique, Bernard Gousse, et du ministre des affaires étrangères, Yvon Siméon. Les membres du Conseil souhaitent que ces deux responsables se conforment aux dispositions qui avaient été prises par le gouvernement de transition dès son entrée en fonction au nom de la transparence. Cette disposition est une exigence de la Constitution en vigueur depuis 1987.

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