Gérard Latortue relativement satisfait de la performance de son gouvernement, 3 mois après …

Le premier ministre dresse un bilan sommaire de sa gestion trois mois après son entrée en fonction. A l’occasion d’une conférence de presse improvisée à la Primature, le jeudi 17 juin 2004, Gérard Latortue, s’est dit en partie satisfait du travail réalisé depuis le 17 mars. Quand cette équipe est arrivée au timon des affaires, elle a trouvé un pays ruiné mais qu’il faut à tout prix reconstruire sur les vestiges. Par cette réaction, le Premier ministre Gérard Latortue exhorte les citoyens haïtiens à faire preuve de réalisme et de compréhension trois mois après son installation. Prenant la défense de son gouvernement accusé de marcher à pas de tortue, M. Latortue qui s’exprimait en marge de la remise des Résolutions du colloque de l’Initiative Citoyenne, a souligné qu’il ne faut en aucune façon croire au miracle pour un pays qu’on essaie de ramener à la vie. Se référant à l’amélioration dans la distribution du courant électrique à Port-au-Prince, à la disparition des tonnes de détritus qui jonchaient les chaussées au lendemain de la chute de l’ancien régime, au fonctionnement de la police nationale ces derniers jours et au démantèlement initié des gands armés, Gérard Latortue estime avoir de quoi se réjouir sans pourtant vouloir se reposer sur ses lauriers. Le chef du gouvernement a admis que dans le domaine de la justice rien n’est encore joué trois mois après. Héritier d’un appareil judiciaire réputé pour son dysfonctionnement séculaire, Gérard Latortue a aussi réalisé que la machine est encore en panne. Mais, il a bon espoir dans un démarrage qui ne tardera pas. Les port-au-princiens se réjouissent de revoir pendant des heures la lumière du courant électirique, toutefois, si les rues sont relativement moins sales, des nids de poules, des routes défoncées au centre-ville et à Pétion-ville devraient attirer l’attention. L’annonce de l’arrestation de certains bandits ou évadés de prison a fait écho de même que la police nationale est visiblement plus présente dans les rues de la capitale. Mais, des habitants de la province notamment font encore face à l’insécurité et aux actes de banditisme, à l’insalubrité surtout avec le retard enregistré dans le processus de nomination des commissions communales. Haïti, c’est également les villes de province.

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