M. Chavez appelle l’Amérique latine à rejeter le gouvernement « imposteur » d’Haïti

Le président vénézuélien Hugo Chavez a appelé mercredi les pays latino-am‚ricains à ne pas reconnaître le gouvernement « imposteur » de Haïti, en affirmant qu’il « a été mis en place par les troupes américaines ». « Nous appelons les gouvernements démocratiques de ce continent pour que, comme la Communauté des Caraïbes (Caricom), ils ne reconnaissent pas le gouvernement imposteur de Haïti », a déclaré M. Chavez lors d’une cérémonie officielle. Dans le même discours, M. Chavez a dénoncé un complot des Etats-Unis pour renverser son gouvernement, annonçant que l’ambassadeur vénézuélien auprès de l’Organisation des Etats américains (OEA) Jorge Valero, va protester officiellement devant cette instance contre un « plan interventionniste du gouvernement de Washington dirigé contre le peuple et la souveraineté du Venezuela ». A propos de Haïti, le chef d’Etat vénézuélien a affirmé que l’ex-président Jean Bertrand Aristide « a été séquestré et chassé du pouvoir par les troupes des Etats-Unis et il faut que nous condamnions cela si nous croyons en la souveraineté et la démocratie ». M. Chavez a reproché aux organisations humanitaires internationales et à l’Organisation des Etats Américains (OEA) d’avoir « brillé par leur absence », après le renversement d’Aristide. »L’OEA s’est illustrée par son silence, elle ne s’est pas prononcée sur cette affaire. Les organismes de défense des droits de l’homme aussi maintiennent un silence total et complice. Ce sont des pharisiens hypocrites qui ne regardent que l’apparence », a-t-il estimé. Il a demandé aux pays latino-américains davantage d’unité, estimant que « seule l’unité peut faire respecter la souveraineté de nos peuples ». Samedi, les leaders de la Caricom ont rejeté le gouvernement intérimaire de Gérard Latortue, appuyé par les Etats-Unis et la France et ont demandé à l’ONU d’enquêter sur un éventuel exil forcé de Jean Bertrand Aristide. CARACAS, 31 mars 2004 (AFP)

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