L’ONU a demandé vendredi d’avoir à nouveau accès, le plus vite possible, aux régions du nord d’Haïti, autour de Port-de-Paix, Cap-Haïtien et Fort Liberté. L’insécurité empêche les convois de nourriture de se rendre dans cette partie du pays, a souligné la porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU à Genève, Elisabeth Byrs. « Ce dont les humanitaires ont besoin actuellement, c’est de l’accès au nord, aux départements du nord (..), les humanitaires ont besoin d’avoir un accès le plus rapidement possible à Port-de-Paix, Cap haïtien et Fort Liberté », a expliqué Mme Byrs. L’ONU, a-t-elle ajouté, s’inquiète aussi de la pénurie de carburant et de son impact sur les hôpitaux et de l’approvisionnement en eau potable. Le porte-parole de l’Unicef à Genève a souligné que la situation humanitaire se détériorait, à partir d’une situation de départ déjà mauvaise. Près de 23% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique et 4,5% de malnutrition élevée, avec des conséquences irrémédiables, a indiqué le porte-parole, Damien Personnaz. Plus d’1,2million d’enfants dans le pays sont considérés par l’Unicef comme très vulnérables. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est déclaré vendredi « particulièrement préoccupé par les incursions de personnes armées dans les établissements médicaux » en Haïti, dans un communiqué publié à Genève. Ces incursions « constituent une menace grandissante pour le personnel médical comme pour les patients », estime le Comité qui souligne que beaucoup d’Haïtiens « hésitent à aller à l’hôpital ». De nombreux établissements médicaux haïtiens ne fonctionnent pas car le personnel craint pour sa sécurité et les organisations humanitaires comme le CICR « ne sont pas en mesure de fournir les secours médicaux dont les hôpitaux ont désespérément besoin », ajoute le communiqué. GENEVE, 13 février 2004 (AFP)
L’ONU demande un accès humanitaire au Nord d’Haïti
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