Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) se dit préoccupé par la dégradation de la situation générale du pays. Les violences des derniers jours dénotent le caratère dramatique du contexte actuel. Pour le GARR, Haiti vit en plein catastrophe humanitaire. Alors que les Nations-Unies redoutent une catastrophe humanitaire en Haïti, le groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés estime qu’on y est de plein pied depuis quelques temps déjà. Les dégâts résultant d’afrrontements armés ou d’interventions tout court de la police dans diverses régions du pays, ne sauraient être interprêtés autrement, sinon qu’une catastrophe. Pour la coordonnatrice du GARR, Colette Lespinasse, il ne fait aucun doute que le pays vit des moments de morosité. Chaque ville ou presque a son lot de pénitences, la situation est difficile voire chaotique. Mais, ce qui révolte le plus la conscience de Colette Lespinasse, est que dans les instants de turbulences, les fauteurs de troubles sont sans retenue, aucune convention en matière de respect des droits humains n’est repectée. Voilà pourquoi une mission humanitaire des Nations-Unies aura toute sa raison d’être en Haïti, compte tenu de l’Etat actuel des choses, souligne Mme Lespinasse. Et face à la réalité de l’heure , la responsable du GARR a de quoi se plaindre contre certaines ambassades présentes en Haïti qui , selon elle, refusent d’accorder l’asile politique aux demandeurs de plus en plus nombreux. Mais, peu importe ce qui adviendra au niveau humanitaire, le mal devra être attaqué à ses racines. A l’instar de plus d’un, le GARR reconnaît que le problème actuel est d’ordre politique et que , par conséquent, sa solution ne doit être que politique. En attendant de passer à d’autres étapes, les Etats-Unis ont annoncé la préparation de 50 mille places sur sa base navale à Guantanamo, pour accueillir d’éventuels réfugiés haïtiens.
Le GARR plaide en faveur d’une mission humanitaire internationale en urgence en Haïti
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