Conférence de presse , le mardi 2 décembre 2003 , de Charles Baker et de David Apaid au lendemain de leur libération. Les entrepreneurs et membres du Groupe des 184 déclarent ne rien regretter . D’ailleurs, ils se disent renforcés dans leur détermination à obtenir le changement dans la société. Ce n’est que le début d’un combat de longue haleine, dit le vice-président de l’Association des industries d’Haiti (ADIH). Charles Baker, après 17 jours passés dans la cellule 38-C du quartier dénommé « Titanic » au Pénitencier National à Port-au-Prince, dit n’avoir rien à regretter d’autant qu’il s’agit « de faire la prison pour son pays ». Mais, ce séjour lui aura tout de même appris qu’à la prison civile de Port-au-Prince la vie a un goût de fiel. Et à ses 26 compagnons de cellule qu’il considère déjà comme des frères, Charles Henri Baker promet de se montrer généreux .Il annonce qu’une équipe d’avocats sera constituée pour aider les personnes en détention prolongée qui n’ont jamais été présentées devant leur juge naturel. Bénéficiant d’une mise en liberté provisoire, les deux hommes (Charles Baker et David Apaid) épousent le même discours, ce que les jours de prison leur ont apporté, c’est la résistance, l’envie de servir le pays, et le jeune entrepreneur David Apaid, peu bavard, a demandé aux jeunes « de prendre en charge l’avenir du pays ». Apparemment aguerris par leur séjour en prison, David Apaid et Charles Baker tiennent pour acquis la mésaventure du 14 novembre 2003. De l’arrestation à la détention, le Pouvoir a montré son caractère arbitraire, entonnent les deux (2) hommes. Pour contrecarrer les agissements inconstituitionnels du régime en place, le vice-président de l’ADIH appelle à une fusion entre toutes les classes sans aucune considération d’épiderme pour rééditer l’exploit de 1804 en 2004. Charles Baker affirme que « Pétion (mulâtre) et Dessalines (noir) avaient fait 1804 (l’Indépendance), nous ferons 2004 ». Durant les dix-sept (17) jours de détention de Charles Henri BaKer, Haïti a perdu entre 700 et 800 emplois, près de huit cents âmes au chômage en raison de l’incarcération du patron d’une entreprise de sous-traitance. Une telle situation est à déplorer mais pour M. Baker, ce n’est que partie remise. Il croit que d’ici janvier ou février prochain , les emplois seront récupérés.
Charles Baker et David Apaid, à peine sortis de prison ,réaffirment leur conviction dans le changement
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