La mise à pied involontaire des ouvriers de l’entreprise de Charles Baker ne laisse indifférente la population

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Le renvoi de sept cents employés de l’usine de Charles Baker, membre du Groupe des 184 et vice-président de l’Association des Industries d’Haiti (ADIH) a provoqué des remous au sein de la population de Port-au-Prince. Beaucoup de citadins s’en prennent au gouvernement Lavalas pour son irresponsabilité. Ces citoyens précisent que la situation est chaotique et révoltante au point de provoquer la colère et la frustration chez les 700 ouvriers qui sont aujourd’hui sur le pavé. Ils font remarquer que la conjoncture actuelle plonge le pays dans le désespoir . D’autant que des entrepreneurs décident de fermer leurs portes pour cause de rupture de commande liée à la crise politique. Ils craignent que ce problème n’aggrave la tension sociale et augmente le nombre de chômeurs dans un pays qui n’a pas la capacité de donner du travail à tous ses fils. Dans cette optique, bon nombre de port-au-princiens s’en prennent au gouvernement Lavalas qui, selon eux, n’a pas su créer les conditions favorables à la création d’emplois, par le secteur privé. Aujourd’hui, les 700 ouvriers mis à pied à l’approche des fêtes de fin d’année viennent grossir les rangs des nombreux chômeurs du pays. Charles Baker, numéro 2 de l’ADIH, a été détenu au Pénitencier National avec son collègue David Apaid pendant deux (2) semaines. Ils avaient été arrêtés , le 14 novembre peu avant le rassemblement avorté au Champ de Mars du Groupe des 184 sous l’accusation de permis de port d’arme non renouvelé. Les membres du Groupe des 184 avaient considéré Messieurs Apaid et Baker comme des otages du gouvernement . A cause de cette situation , la compagnie américaine partenaire de l’usine de Charles Baker a décidé de rompre son contrat .

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