Deux (2) des principaux dirigeants du Groupe des 184 toujours en détention

Le vice-président de l’Association des Industries d’Haiti (ADIH) , Charles Baker et le neveu du coordonnateur du Groupe des 184 , David Apaid sont toujours détenus , une semaine après leur interpellation lors du rassemblement avorté du regroupement de la Société Civile ,le vendredi 14 novembre 2003 . Une nouvelle comparution au Parquet , le jeudi 20 novembre , n’a pas donné des résultats et Messieurs Baker et Apaid ont été reconduits au Pénitencier National . Les responsables du Parquet ont brillé par leur absence alors qu’ils avaient convoqué les prévenus dans le cadre d’une séance . Cette attitude des autorité judiciaires est vivement critiquée par le père de David Apaid ,l’homme d’affaires Claude Apaid, également membre du Groupe des 184 . M. Apaid rappelle que sous le régime du dictateur François Duvalier , ses parents ainsi que ceux de la famille Baker ont été également victimes . Selon Claude Apaid, il s’agit d’une répétition de l’histoire sous un gouvernement qui se dit démocratique . Pour l’entrepreneur, les personnes arrêtées ne sont autres que des prisonniers politiques . Des membres du regroupement de la Société Civile , présents devant le bureau du Commissaire du gouvernement , ont organisé une manifestation spontanée pour dénoncer le comportement des autorités judiciaires dans ce dossier . Les manifestants souhaitent une véritable mobilisation pour faire pression sur le Pouvoir afin d’obtenir l’élargissement des prévenus . De leur côté, les avocats de Messieurs Apaid et Baker se sont montrés très critiques vis-à-vis des responsables du Parquet . Maitre Gervais affirme illégale la détention prolongée de David Apaid et Charles Baker . Des reponsables d’Organisations de Défense de Droits Humains qui suivent ce dossier n’ont pas caché leur frustration devant l’attitude du commissaire a.i. Riquet Brutus . Mme Yolène Gille de la NCHR souhaite que la justice se ressaisisse. Charles Baker et David Apaid ont été arrêtés en compagnie de plus de 20 personnes lors du rassemblement du Groupe des 184 dont la tenue a été perturbée par des membres d’Organisations Populaires (OP) et la Police. Les autorités leur reprochent de détenir des armes illégales . Cette accusation est rejetée par les concernés . La plupart des personnes appréhendées ont été libérées cette semaine .

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