Budget 2003-2004 : Le Pouvoir accorde la priorité au secteur politique sur l’économie

Les parlementaires Lavalas poursuivent leur étude du projet de budget de seize milliards de gourdes soumis ,la semaine écoulée, par le gouvernement . Dans ce budget, le secteur politique avec plus de 20 % a la priorité sur d’autres secteurs considérés comme vitaux pour le développement économique . Comparé aux autres secteurs de l’Exécutif, le politique occupe la tête du classement en terme de pourcentage dans le budget de la République 2003/2004. En effet, avec 24% du montant global prévu pour l’année fiscale, le secteur politique est le mieux pourvu mais il vient en deuxième position après la rubrique dénommée « autres » fixée à environ 38% du budget national. Le politique est suivi du social 21%. Ce secteur regroupe les ministères de l’éducation nationale, des affaires sociales, de la santé publique et de la condition féminine. De son côté, le secteur économique constitué des ministères de l’agriculture, de l’économie et des finances, du commerce et de l’industrie, de la planification et de la coopération externe, des travaux publics transports et communications, de l’environnement et du tourisme est limité à 17%. 24% pour le politique, 21% pour le social et 17% pour l’économie, selon certains analystes économiques, le gouvernement Lavalas a clairement choisi de continuer la politique de « sapeur-pompier » avec possibilité d’augmenter le déficit. Ces commentateurs poursuivent qu’en reléguant le secteur économique au second plan, le gouvernement a décidé de mettre une sourdine à l’investissement productif. Aussi, prévoient ces économistes, il est difficile, à travers ce choix, de parler de croissance soutenue avec effet important dans le domaine de l’emploi.

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