Haïti célèbre la journée mondiale de l’alimentation sur fond de détérioration des conditions de vie de la population

La journée mondiale de l’alimentation , le jeudi 16 octobre, est commémorée sous le thème “Alliance internationale contre la faim”. L ‘ Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation( FAO) veut encourager toutes les parties concernées à prendre des dispositions en vue de permettre aux populations de se libérer de la faim et de la pauvreté. Entre-temps, la situation se dégrade en Haïti. En dépit des initiatives prises dans le monde pour lutter contre la faim ces cinq dernières années, plus de 800 millions de personnes n’ont toujours pas de quoi se nourrir quotidiennement. L’Amérique du Sud et les Caraïbes, à elles seules, comptent 55 millions de sous-alimentés. Pour ce qui concerne Haïti, le pays le plus pauvre de la région, près de la moitié de la population souffre de malnutrition, selon les rapports publiés par des agences internationales. Préoccupée par cette problématique, la FAO avait lancé, le 31 juillet 2003, un appel de fonds de 6 millions de dollars américains pour des opérations de secours d’urgence dans le pays. L’Organisation des Nations-Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation avait, après enquête, estimé à plus de 3,8 millions les personnes en situation de vulnérabilité extrême. L’inquiétude de la FAO persiste, d’autant que les conditions de vie des plus défavorisées continuent de se détériorer notamment dans les zones rurales. Pire, 23% des enfants haïtiens de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique. A l’instar de bon nombre d’ Etats de la planète, Haïti a pris des engagements en vue de mettre en oeuvre des programmes s’adressant en particulier aux démunis. Mais, tous les documents publiés récemment sur le développement humain démontrent que le niveau de vie des haïtiens se dégrade de plus en plus en raison notamment de l’aggravation de la pauvreté et de l’instabilité politique. Et quand la misère augmente, le développement économique et social souhaité ne peut se faire. A travers « l’alliance internationale contre la faim », la FAO dit encourager les gouvernements à déployer davantage d’efforts en vue de créer un environnement propice à la mobilisation des fonds et à mettre en oeuvre des programmes qui permettront aux populations de se libérer de la faim et de la pauvreté. Il s’agit pour la FAO de contribuer à réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de malnutrition dans le monde, d’ici 2015.

Publicité