Turbulences au Cap-Haïtien, report de la convocation d’un dirigeant de l’Opposition

La séance de comparution du dirigeant du Front de l’opposition dans le Nord, Jean Robert Lalane, n’a pas eu lieu, jeudi 9 octobre 2003, au Parquet du Cap. L’affaire a été envoyée à la huitaine à cause de la situation de haute tension enregistrée dans la deuxième ville du pays consécutive à un affrontement entre des partisans de M. Lalane et des membres d’OP lavalas. De plus, le juge appelé à siéger ne s’était pas présenté. La Police locale est intervenue en tirant des coups de feu en l’air pour tenter de ramener l’ordre. Les autorités policières accusent Jean-Robert Lalanne de détention illégale d’armes lourdes. Le dirigeant de la KID, Evans Paul, dénonce un plan du pouvoir lavalas visant à l’arrestation du responsable du Front de l’opposition dans le Nord, Jean Robert Lalane. M. Paul explique que les changements opérés dans l’appareil judiciaire au Cap-haïtien font partie de ce plan visant à faire taire les opposants avant la visite du Chef de l’Etat dans le Nord, le 18 novembre, pour commémorer le 200ème anniversaire de la bataille de Vertières, dernier combat d’importance avant l’Indépendance. Le responsable de la KID et membre de la diection de la Convergence Démocratique appelle les différents secteurs de la nation à se mobiliser contre ce qu’il appelle la dictature de Jean Bertrand Aristide qu’il a baptisé « Dictatide » en dépit de la position de l’international qui souhaite le respect de son mandat présidentiel. De son côté, Le dirigeant de l’ALAH , Reynold Georges , condamne également le mandat de comparution émis contre Jean Robert Lalanne , le chef de file de l’Opposition dans le Nord. Maitre Georges croit qu’il s’agit de persécutions politiques et invite les autorités judiciaires du Nord à se ressaisir . Pendant , véritable guerre de pierres, jeudi après-midi, au Cap-haïtien aux rues 22J, 23 et 24. La militante lavalas, Mirlande Azéma, accuse des partisans de l’Opposition d’avoir lancé des pierres en direction de sa maison où des dégats mineurs ont été enregistrés. Madame Azéma alias Man Toto ne s’est pas arrêtés aux accusations et aux menaces. Elles est passée à l’action avec un groupe d’op lavalas en caillassant à son tour.Mme Azéma a assumé son geste en affirmant que l’Opposition est très loin de dépasser LaFanmi Lavalas en matière de violence. Le nom de Mirlande Azéma figure dans le rapport d’enquête de la Commission de l’OEA comme co-auteurs des violences du 17 décembre 2001 contre l’Opposition dans le Nord.

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