Des sources proches de la représentation américaine en Haïti nient que le nouvel ambassadeur James Foley ait présenté une feuille de route au Président Jean Bertrand Aristide dans le cadre de la résolution de la crise le 19 septembre 2003 comme l’indique le journal français « Le Monde », dans son édition du 7 octobre. Ces sources américaines font remarquer que l’Administration Bush reste attachée à la Résolution 822 de l’OEA ainsi qu’ à la création des conditions nécessaires en vue de la formation du CEP et la tenue d’élections législatives et locales . La création d’un tel climat doit passer, rappellent ces sources américaines, par le désarmement des groupes armés , par des changements au sein de l’Etat Major de la Police Nationale d’Haiti (PNH) ainsi que par l’arrestation des auteurs des actes du 17 décembre . Les sources américaines confirment que le gouvernement Bush est en faveur du respect du mandat du Président Aristide qui arrivera à terme en 2006 . Dans l’article du quotidien français ,il était indiqué que les Etats-Unis ont assuré le Chef de l’Etat qu’il irait au terme de son mandat , le 7 février 2006 et lui ont soumis un plan de sortie. Le 1er point de ce plan touchait l’arrestation du chef d’OP, Amiot Métayer , assassiné deux (2) jours après la présentation de cette « feuille de route ». Les autres aspects de ce projet concernaient la création de conditions de sécurité en vue de la formation du Conseil Electoral de Consensus dans deux (2) mois. Réagissant à l’article de « Le Monde » , le coordonnateur du Groupe des 184 organisations de la Société Civile , André Apaid Junior, a indiqué qu’il était toujours à la recherche de cette « feuille de route » tout en ne mettant pas en doute la bonne foi de l’ambassadeur Foley. Pour sa part, Evans Paul , un des dirigeants de la Convergence Démocratique , fait remarquer l’agenda de l’International peut être différent de celui du peuple haïtien. M.Paul souligne qu’il revient aux haïtiens de se débarrasser du régime Lavalas qui réprime la population et la maintient dans la misère et l’humiliation. Les points retenus par l’Administration Bush pour résoudre la crise vieille de plus de trois(3) ans figurent déjà dans la Résolution 822 de l’OEA adoptée en septembre 2002 et avaient été repris par la délégation internationale de haut niveau lors de sa visite en Haïti au mois de mars dernier. Cette délégation qui regroupait tous les représentants de la Communauté Internationale avait souhaité que le Présiddent Aristide mette à exécution ces points avant la fin du mois de mars pour favoriser la formation du CEP. Un peu plus tard, lors du Sommet de l’OEA au Chili au début de juin , le secrétaire d’Etat américain Collin Powell avait entre autres prôné une réevaluation du rôle de la mission de l’organiation hémisphérique si rien n’est fait pour mettre en place le CEP au mois de septembre . Plus d’un an après son adoption à l’unanimité , la Résolution 822 est toujours en panne , moribonde pour certains secteurs de l’Opposition qui doutent de plus en plus de la capacité de l’OEA à sortir Haiti de ce bourbier. Une rencontre entre les acteurs de la crise convoquée par l’OEA en la résidence de l’Ambassadeur américain pour le dimanche 5 octobre a été annulée suite à la répression policière meutrière du jeudi 2 octobre à Raboteau , quartier populaire des Gonaïves. Depuis l’assassinat du chef de « l’Armée Canniale » Amiot Métayer, l’option départ du Président est martelée aux Gonaïves (Cité de l’Indépendance) et aussi au Cap Haitien tandis que le chef de l’Etat réitère sa volonté de boucler son mandat en 2006 . En attendant, une chose est sûre , la sortie de crise à travers la Résolution 822 devient de plus en plus hypothétique alors que le compte à rebours a commencé pour la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance ,le 1er janvier prochain .
Les Etats –Unis démentent avoir soumis un plan de sortie de crise au Président Aristide
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