Crise politique : à chaque secteur ,son casse-tête

Le temps presse pour le Pouvoir Lavalas par rapport à l’échéance du 4 novembre . Parallèlement ,l’Opposition est à l’heure des dissidences .La crise politique , plus que jamais , bat son plein. Le compte à rebours a demarré pour le régime Lavalas à deux (2) semaines du 4 novembre date à laquelle le gouvernement doit mettre sur pied un nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP) et publier un rapport détaillé sur les mesures déja prises contre les auteurs des violences du 17 décembre 2001. Il s’agit de deux des principaux points de la Résolution 822 adoptée le 4 sepetembre dernier par l’Organisation des Etats Américains (OEA) .Ces questions donnent lieu à de vives polémiques. .Le gouvernement fait le serment d’avoir payé les réparations tandis que les victimes ,mis à part l’ALAH de Reynold Georges ,démentent énergiquement avoir reçu un rond du Pouvoir .Le KONAKOM de Victor Benoit multiplie les déclarations dans la presse dénoncant une tentative du régime à diviser la Convergence Démocratique par sa gestion du dossier. Le processus de formation du nouveau CEP n’est pas bien parti également .Hormis la Fanmi Lavalas ,tous les autres secteurs impliqués dans la question évoquent des raisons de sécurité (désarmement) comme préalable pour mandater leurs représentants au nouveau CEP. La campagne de désarmement bat de l’aile depuis mars 2002. Lundi 21 octobre, les autorités ont présenté un bilan de 80 armes saisies depuis ,dont 22 à Cité Soleil. Un bilan qualifié de positif par le pouvoir. 5 des 9 secteurs appelés à participer au CEP suivant la formule proposée par l’Accord Initial de l’OEA ont cette semaine par lettre demandé au Président Aristide une assistance internationale à la police « avec capacité dissuasive » pour la securité des prochaines élections. Sur un autre plan, l’échiquier politique a droit à une Opposition à deux têtes. Des dissidents de la Convergence Démocratique ont monté officiellement le 21 octobre une coalition politique dénommée “Union Patriotique”. C’est l’ancien président Manigat du RDNP qui dirige les destinées de l’UP. » On ne compose pas avec le mal abosolu  » a-t-il déclaré lors du lancement du regroupement dans une allusion avec Lavalas et surtout pour signifier son choix de mobiliser sans violence pour le départ du régime. Il a appelé au « concours indispensable  » de l’internationale dans cette entreprise dont l’agenda pressant est la mise sur pied d’un gouvernement provisoire , l’organisation de nouvelles élections générales entre-autres. De son côté, la Convergence Démocratique reste prudente comme serpent par rapport à ce nouveau-né dans les rangs de l’Opposition haitienne . Ses dirigeants se refusent à tout commentaire sur la question . Ils n’ont même pas trouvé bon de répondre à l’appel de l’UP à venir grossir les rangs de la mobilisation , une des options de la Convegence Démocratique à coté des négociations sans succès sous l’égide de l’OEA. Cette politique à califourchon de la Convergence jugée ambigue par le RDNP de Leslie Francois Manigat suivi du PADEMH a conduit ces derniers à monter leur propre Convergence baptisée « Union Patriotique ». La crise haitienne , une crise à multiples facettes, toujours à l’issue incertaine.

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