Stanley Moreau affirme avoir été enlevé ,le lundi 21 octobre 2002, par des inconnus armés portant la coiffure “ Rasta” qui l’ont questionné sur les activités du Front de Défense de l’Autonomie de l’Université . Dans une conférence de presse, le mercredi 23 octobre 2002,le docteur Moreau qui assure le traitement du dirigeant de la Coordination des Sociétaires Victimes, Rosemond Jean ,en grève de la faim depuis plus d’une semaine, déclare qu’il a été malmené . Le praticien raconte qu’il a été séquestré à Martissant avant d’être relâché à Gressier , non loin de Léogane . Docteur Moreau révèle que l’un des kidnappeurs lui a passé son pénis sur tout le visage avant d’uriner . Il poursuit qu’il a été frappé sur la plante des pieds , au niveau du poumon et au cou par ses agresseurs qui lui ont demandé où se trouvait le dépôt d’armes détenues par le Front . Le docteur Moreau affirme avoir répondu que l’arme du Front n’est autre que la parole pour dénoncer les méfaits du régime Lavalas . Il a également rapporté qu’au moment de le relâcher , les kidnappeurs ont indiqué qu’ils avaient du boulot à faire et qu’ils n’allaient pas l’abattre pour ne pas compliquer la tâche au “chef” . Au cours d’une rencontre avec la presse , le lundi 21 octobre dernier , le docteur Stanley Moreau avait dénoncé le mépris manifesté par les autorités à l’endroit du dirigeant des sociétaires victimes ,Rosemond Jean, qui avait refusé de se nourrir depuis plus d’une semaine au Pénitencier National pour protester contre sa détention. Les membres du Front s’interrogent sur la coïncidence entre l’ordre d’admettre M. Jean à l’infirmerie de la prison centrale , le mardi 22 octobre , et l’enlèvement du docteur Moreau, la veille.
Un médecin malmené et humilié
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