Les députés dénoncent la détention prolongée de l’ex-parlementaire Jocelyn Saint Louis

La solidarité des députés du Nord exige que le dossier du parlemetaire Jocelyn Saint Louis soit traité dans l’urgence par les autorités judiciaires . Lors d’un point de presse le mercredi 18 septembre 2002 , les députés constestés du Nord ont dénoncé le fait que la justice n’ait toujours pas ordonné l’arrestation d’autres présumés auteurs de l’assassinat du maire de Saint Raphaël . Au mois de juillet dernier, le député de Port-au-Prince, Simpson Libérus, avait dénoncé les mauvaises conditons de détention de son collègue Jocelyn Saint Louis au Centre Pénitentiaire de Pétion-Ville . Le parlementaire avait déploré l’attitude de ses pairs qui refusaient d’apporter leur soutien à Jocelyn Saint Louis mis en taule dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du maire de Saint Raphaël . L’influent député Libérus avait appelé à la démission du président de la Chambre Basse , Rudy Hériveaux , si ce dernier refusait de rendre visite au député Saint Louis à la prison de Pétion-Ville . Simpson Libérus avait invité le juge d’instruction Bernard Saint-Vil en charge du dossier à interroger son collègue pour que la justice suive son cours. Il en avait profité pour dénoncer les menaces de mort proférées contre Jocelyn Saint-Louis par le dénommé  » Toutou « . Le président du conseil municipal de la commune de Saint Raphaël dans le Nord du pays , Fernand Sevère, avait été tué dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 janvier 2002 par le député de la région, Jocelyn Saint Louis. Le maire Sevère avait été atteint de dix-sept (17) balles de mitraillette et le neveu du député a , par la suite, été abattu par balle en représailles par des partisans du responsable municipal . Selon plusieurs habitants de la région ,les deux (2) hommes avaient eu une altercation lors d’un bal organisé à la localité dénommée Bonapite . L’immunité parlementaire du député Jocelyn Saint-Louis, principal suspect dans l’assassinat du maire de Saint-Raphaël Sernant Sévère avait été levée à la séance du mardi 5 février 2002 . La procédure utilisée par le président a.i. d’alors de la chambre des députés, Félito Dorand , avait soulevé de vives réactions au niveau des membres de l’assemblée. Certains députés avaient reproché à M. Dorand le fait d’avoir considéré le vote de l’ordre du jour de la séance par l’Assemblée comme une acceptation de la demande de levée de l’immunité de Jocelyn Saint Louis placé sous surveillance policière à Port-au-Prince. Dans une lettre adressée au commissaire du gouvernement en date du 15 janvier 2002, le secrétaire d’Etat à la sécurité publique , Jean Gérard Dubreuil, avait exigé que l’action publique soit mise en mouvement contre le député lavalas nonobstant la question d’immunité. Jean Gérard Dubreuil avait précisé dans cette lettre au chef du Parquet qu’il agissait sur instruction du président de la République. L’avocat du député Jocelyn Saint-Louis, Maitre Rigaud Duplan, avait critiqué la décision de la Chambre Basse de lever l’immunité du parlementaire .

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