La CARICOM appuie le plan de sortie de crise du président Aristide

La Communauté des pays de la Caraïbe (CARICOM) apporte son soutien au plan de sortie de crise du président Jean Bertrand Aristide accepté par l’Organisation des Etats Américains (OEA). Au cours d’une réunion tenue à Kingston, la CARICOM a toutefois déploré l’absence de compromis jusq’ici entre les parties. Cependant, la CARICOM appuie la formation d’un nouveau Conseil Electoral comme point de départ à la résolution de la crise. Dans une déclaration conjointe après la réunion de Kingston, des membres de la CARICOM ont reconnu l’urgence pour Haïti de rétablir les relations normales avec les institutions financières internationales – institutions qui répondront de façon positive à toute demande haïtienne dans la perspective d’un rétablissement de la stabilité politique dans ce pays. Dans cette même déclaration, la CARICOM ne cache pas sa déception du fait que les protagonistes de la crise n’arrivent pas jusqu’ici à trouver une solution acceptable pour toutes les parties. Les signataires de la déclaration conjointe déplorent le manque d’espoir et de confiance remarqué chez les décideurs, cependant ils expriment l’espoir que le processus mis en branle par le président Aristide soit suivi et exploré. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CARICOM disent supporter l’appel lancé par l’Organisation des Etats Américains (OEA) au gouvernement haïtien, la Société Civile et les partis politique afin de trouver les moyens de créer un climat de confiance qui serait à la base d’un accord susceptible de résoudre la crise politique pour renforcer la démocratie et le respect des droits humains. Les membres de la CARICOM ont également exprimé leur soutien au voeu du président Aristide d’installer un nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP) avant le 25 juin soit dix jours avant la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de la CARICOM qui se tiendra à Nassau, Bahamas. La CARICOM estime que Haïti pourra intégrer la Communauté des pays de la Caraïbe comme membre à part entière tout de suite après la tenue d’élections crédibles, libres et honnêtes pour remplacer les sénateurs contestés.

Publicité