À Santo Domingo Jean Max Bellerive et la reconstruction d’Haïti

Le Premier Ministre d’Haïti, Jean Max Bellerive, a demandé, lors de la séance d’ouverture de la conférence internationale qui se tient à Santo Domingo, en vue d’étudier les plans de reconstruction d’Haïti, la création d’un fonds spécial pour permettre la reconstruction de son pays.Rappelons que ce sommet qui réunit les délégués de 28 pays a pour objectifs d’étudier et d’évaluer les plans de reconstruction d’Haïti, dont les conclusions seront soumises au sommet mondial qui se tiendra à New York le 31 mars. L’évaluation des dommages causés par le tremblement de terre, est estimé, selon diverses institutions financières internationales entre 10 et 14 milliards de dollars.Après son discours, Jean Max Bellerive a expliqué que «pour relever les défis, Haïti a besoin du soutien de la communauté internationale, non seulement dans le court terme, comme cela a été fait jusqu’à présent par le biais de l’aide humanitaire d’urgence comme l’eau, la nourriture ou le logement, mais dans le long terme».Il a rappelé que le tremblement de terre avait détruit 45 % du produit national brut, que 90% des 4000 écoles dans le département de l’Ouest, ont été détruites et qu’aucun secteur n’avait été épargné. Il a mentionné que les recettes fiscales d’Haïti ne représentent aujourd’hui que 20% d’un budget qui ne couvre pas les défis que nous avons maintenant» et qu’il ne s’attend pas au cours de l’année que ces recettes dépassent 40%. «C’est quelque chose qu’il est facile à comprendre, les commerces sont fermés, détruits, il y a très peu de revenus».Il a proposé de monter une structure de gestion des fonds multinationaux sur le modèle de ce qui s’est fait en Afghanistan, au Pakistan ou en Indonésie après le tsunami «Nous proposons, avec l’aide de la communauté internationale de monter une structure similaire».À propos de la taille de ce fonds, le Premier ministre, qui s’exprimait à ce sommet en tant que ministre de la Planification et Coopération Externe, a déclaré: «Ils vont d’abord parler de ce plan, nous allons voir qui est prêt à le soutenir […] nous allons décider ensemble de ce qu’il faut financer et à travers quels mécanismes […] c’est l’objet de cette réunion technique pour se préparer à ce qui sera décidé sur le plan financier à New York».Il a aussi dit que les ressources propres d’Haïti devraient également chercher à contribuer à ces plans de reconstruction, indiquant la nécessité de «reconstruire rapidement la capacité de l’État haïtien, pour financer ses propres projets» et de le faire d’une façon aussi transparente que possible.N/ Radio Métropole Haïti

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