Le ministère de la santé publique et le syndicat du personnel infirmier sont parvenus à un accord pour la reprise des activités à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haiti (HUEH). Dans ce document, le ministre Henry Claude Voltaire et le directeur général de l’HUEH Bernard Levêque s’engagent à faire régner l’ordre au sein du plus grand centre hospitalier du pays. Ces responsables s’engagent également à prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre aux instances concernées de poursuivre et punir les auteurs des récents actes de violence enregistrés à l’HUEH. Après plus d’un (1) mois de discussions et de navettes à l’Hôpital Général , le ministre de la santé publique décide de trancher dans le sens du Syndicat du Personnel Infirmier. Le docteur Voltaire s’engage non seulement à garantir la sécurité de tous les médecins et infirmières mais aussi à encadrer tous ceux-là qui veulent poursuivre les auteurs des actes de violence du 10 janvier dernier à l’hôpital général . Et , sans rancune , les grévistes acceptent de mettre un terme à leur mouvement et de retourner au chevet des malades . Mais la lutte pour obtenir un changement réel dans le mode de fonctionnement de la principale institution sanitaire du pays est loin d’être terminée, soutient l’une des responsables du SPI, Missoule Edouard. L’important , les infirmières ont un nouvel acquis : le document paraphé le 19 février 2003 par le ministre de la santé , le directeur général de l’HUEH, la présidente de l’Association Médicale Haitienne et quatre (4) représentants du SPI. La non application du document remettra en question la volonté du ministère de la santé de favoriser une solution durable à la crise à l’hôpital général, avertit le SPI. Raison pour laquelle, précise Missoule Edouard , le SPI restera vigilant pour ne pas perdre cet acquis. Le Syndicat du Personnel Infirmier annonce également qu’il continuera à utiliser le dialogue pour porter la direction générale de l’HUEH à doter l’institution sanitaire d’une bonne administration . Sans une bonne gestion des ressources humaines et matérielles , le plus grand centre hospitalier du pays ne retrouvera jamais un train de vie normal,prévient Missoule Edouard. Le 10 janvier dernier, des membres d’OP proches du pouvoir Lavalas avaient investi avec fracas l’enceinte de l’hôpital général suite à des informations selon lesquelles certains de leurs collègues avaient été blessés et conduits au centre hospitalier . Et les agressions subies par des membres de l’union des médecins haitiens allaient faire déborder le vase. Outre les garanties de sécurité exigées par le corps médical de l’HUEH, les responsables vont devoir créer l’atmosphère de confiance nécessaire à une reprise effective des activités.
Accord pour la reprise du service à l’hôpital général
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