Le ministre de la justice, Calixte Delatour, n’écarte pas une démission au cas où sa décision de mettre en disponibilité le juge d’instruction , Pierre Josiart Agnant , paralyse la Magistrature . Dans une intervention au Journal Créole de seize heures de Radio Métropole , le mercredi 12 février 2003 , en réaction aux menaces des membres de l’Association Nationale des Magistrats d’Haiti (ANAMAH) de bloquer l’appareil judiciaire , M. Delatour a affirmé que sa position restait inchangée. Le ministre qui a révélé être en discussion avec les représentants de cette association maintient que le juge a agi avec légèreté dans une affaire de drogue et son cas doit être traité par le conseil de la Magistrature . Les magistrats ne l’entendent pas de cette oreille . Ainsi, le juge Bernard Sainvil, responsable de l’instruction des dossiers de l’assassinat du P.D.G. de Radio Haiti Inter, Jean Léopold Dominique et des évènements du 17 décembre 2001 a affirmé , dans la presse, qu’il était dans l’impossibilité de travailler dans ses conditions. Parallèlement, l’Ordre des Avocats des Cayes annonce un arrêt de travail pour le lundi 17 février. La vague de protestations soulevée par l’affaire Agnant semble produire certains résultats. Ainsi , le juge qui a été assigné à résidence (quoique démenti par le ministre de la justice ) serait libre de ses mouvements après la décision de Maitre Delatour de faire passer de sept (7) à un (1) le nombre de policiers qui assuraient la garde de Josiart Agnant . Maitre Delatour affirme qu’il n’a jamais donné l’ordre de déployer autant de policiers autour de la maison du magistrat . Maitre Agnant a été arrêté dans la cour du ministère de la justice après une rencontre avec M. Delatour , le lundi 10 février dernier , selon l’ANAMAH.
Affaire Agnant: Le ministre de la justice menace de démissionner
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