Affaire André Apaid : nouvelle convocation de l’industriel au Parquet prévue pour jeudi

Le Parquet de Port-au-Prince est déterminé à entendre le coordonnateur du Groupe des 184 suite aux violences exercées par les membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas à Cité Soleil, le 12 juillet 2003. Le substitut du commissaire du gouvernement , Riquet Brutus, invite André Apaid Junior à se présenter à son bureau , le jeudi 24 juillet , pour répondre des plaintes portées contre lui par des habitants du plus grand bidonville du pays , selon un rapport communiqué par un juge de paix . Il s’agit d’un deuxième mandat de comparution après la séance avortée du vendredi 18 juillet . Riquet Brutus est apparemment sûr de lui, le coordonnateur du Groupe des 184 se dispensera de ses activités personnelles ou professionnelles pour être au coeur du Parquet de Port-au-Prince, précisément dans son carré, ce jeudi à 11 heures. Pas d’explications valables pour imposer le contraire, avec ou sans ses avocats, Andy Apaid a rendez-vous avec le substitut du commissaire du gouvernement, sinon M. Brutus se réserve le droit de montrer au coordonnateur du Groupe des 184 son côté sévère. Pour le moment, il ne veut pas aller plus loin, l’on ne saura toute la portée du mot sévérité dans ce cas précis, pas avant jeudi, si éventuellement Andy Apaid Junior décide de briller à nouveau par son absence. Malgré sa chemise de chef de poursuite que lui confère la loi en matière pénale, le substitut du commissaire du gouvernement, Riquet Brutus, n’est pas trop interessé non plus à embrasser les violences de Cité Soleil dans toute leur envergure. Pas d’autres personnes ciblées jusqu’ici dans cette affaire environ deux semaines après les violents évènements. Aux yeux du numéro 2 du Parquet , le coordonnateur du Groupe des 184 reste vraissemblablement le seul phénomène pour l’instant à endiguer. Dans la matinée, un peu avant les propos de M. Brutus, des membres d’Organisations Populaires(OP) Lavalas avaient manifesté devant le Parquet en faveur de l’arrestation de M. Apaid . Pendant ce temps, les avocats de l’entrepreneur continuent de réclamer de la justice le dossier de plaintes déposé contre lui.

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