La ministre de la communication , Lilas Desquiron, indique que le gouvernement ne souhaite en aucun cas faire la guerre au secteur des affaires qui fait part de sa frustration sur le dossier du coordonnateur du Groupe des 184, André Apaid Junior . Dans une interview accordée à Radio Métropole , le jeudi 24 juillet 2003 , à l’issue de la comparution au Parquet de M. Apaid dans le cadre des violences du 12 juillet à Cité Soleil, Mme Desquiron a agité la question de l’indépendance du Pouvoir judiciaire dans le cadre de l’affaire du responsable des 184 . Elle a tenté de faire comprendre que le Pouvoir cherchait toujours à améliorer ses rapports avec le secteur privé. Toutefois, la ministre de la communication a critiqué le comportement des hommes d’affaires qui prônent un nouveau contrat social . Lilas Desquiron indique qu’ils traitent avec dédain leurs employés et investissent leur argent à l’étranger . L’affaire Apaid risque de compliquer les relations déjà tendues entre le Pouvoir et une partie du secteur des affaires .De nombreux membres du secteur privé avaient fait le déplacement au Parquet . La présidente de l’Association des Industries d’Haiti (ADIH) , Marie Claude Bayard, estime que l’action judiciaire contre André Apaid Junior après les incidents de Cité Soleil du 12 juillet 2003 n’encourage pas le fonctionnement des affaires en toute inquiétude . Mme Bayard soutient que les victimes ont été mises à la place des boureaux . Le militant des droits humains , Jean Claude Bajeux, présent au Parquet , dénonce une mascarade de la justice sur le dossier Apaid. L’ancien ministre de la culture considère comme malsain le fait par le Pouvoir Lavalas d’utiliser l’appareil judiciaire pour pressurer les citoyens. Les organisations de défense des droits de la femme telles Enfo Fanm et Kay Fanm se déclarent solidaires du dirigeant du Groupe ds 184 . Plusieurs représentantes étaient remarquées aux abords du Parquet pour dire non à l’arbitraire .
Affaire Apaid : le gouvernement tente de calmer le jeu
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