A Petit-Goave , le juge d’insctruction en charge de l’affaire Brignol Lindor, Fritzner Duclair, a remis son ordonnance définitive qui reconnait dix (10) coupables dans l’assassinat du journaliste de Radio Echo 2000. Le magistrat a également dix (10) mandats d’arrêt et demande à la police d’en assurer le suivi . L’ordonnance du juge Duclair demande la libération des trois personnes arrêtées par la police lors de cette enquête . Toutefois , le commissaire du gouvernement a décidé de garder en prison Fritz Doudoute qui avait revendiqué le crime au nom l’organisation “ Domi nan Bwa” parce qu’il avait participé à l’incendie d’un véhicule à Petit-Goave . Le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haitiens (AJH) , Guyler C. Delva , dans une première réaction à la publication de cette ordonnance proteste contre le fait qu’elle dédouane le maire adjoint de Petit Goave , Dumé Bony, dont les déclarations enflammées et menacantes auraient ,selon lui, provoqué l’assassinat de Brignol Lindor . De son coté, l’Association des Journalistes de Petit Goave (AJPEG) se dit étonnée de l’ordonnace du juge dans l’affaire Brignol Lindor. Cette association de journalistes persiste et signe à savoir que les déclarations faites par l’ex maire adjoint ,Dumé Bony , ont été à la base de l’assassinat de Brignol Lindor . L’AJPEG demande a tous les secteurs nationaux et internationaux de se joindre a leur action pacifique pour rendre justice à Brignol Lindor . Dans des propos tenus une semaine avant le crime , le maire adjoint Dumé Bony avait demandé aux Lavalassiens d’appliquer la formule » zéro tolérance » ,prônée par Jean Bertrand Aristide , contre le journaliste Brignol Lindor . Le journaliste Brignol Lindor , directeur de la salle des nouvelles de Radio Echo 2000 à Petit Goave , avait été assassiné dans la localité dénommée » Croix Hilaire » , par des membres d’une organisation populaire (OP). Selon les informations rapportées par des correspondants de presse , les membres de cette organisation dénommée « Domi nan Bwa » seraient des proches du parti au pouvoir , Fanmi Lavalas. Les mêmes sources avaient rapporté que le journaliste avait été attaqué par ce groupe d’individus qui avait d’abord cassé le pare-brise de son véhicule avant de le détruire. Brignol Lindor s’était alors réfugié chez un élu local (casec) qui l’aurait remis aux assaillants . Ces derniers l’ont ensuite mutilé . Le directeur de Radio Echo 2000 , Arbrun Alezi s’en était pris à la Police Nationale d’Haiti (PNH) qui avait toujours minimisé, selon lui, les menaces de mort dont le journaliste faisait l’objet de la part des partisans du pouvoir à Petit Goave. M. Alezi avait souligné que plusieurs autorités de la ville avaient cité publiquement le nom de la victime sur une liste de personnes à administrer la méthode « zéro tolérance » prônée par le président Jean Bertrand Aristide. Brignol Lindor dirigeait la salle des nouvelles de Radio Echo 2000 à Petit Goave depuis 1995. Membre de la Fédération de la Presse Haïtienne (FPH) , ancien correspondant de Radio Signal FM, le journaliste animait des émissions d’information et d’éducation sur Echo 2000 et était professeur de sciences sociales, avocat et étudiant en ethnologie. Brignol Lindor était l’animateur vedette d’une émission d’analyse politique , très populaire, intitulée » Dialogue » qui lui valait énormément de menaces, selon le directeur de Radio Echo 2000.
Affaire Brignol Lindor : le juge rend son ordonnance.Une décision très critiquée par les associations de presse
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