Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, s’est exprimé dans la soirée du 6 octobre pour commenter l’affaire de corruption impliquant trois membres du Conseil. Dans une vidéo préenregistrée diffusée sur les médias d’État, M. Leblanc a réitéré son opposition à une résolution prise le 4 octobre, qui permettrait aux conseillers incriminés de rester en poste, bien que démis de la présidence tournante.
Les trois conseillers concernés, Smith Augustin, Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire, sont accusés par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) d’avoir tenté d’extorquer 100 millions de gourdes à la Banque Nationale de Crédit (BNC) par le biais de l’ancien président du Conseil d’administration de la Banque, Raoul Pascal Pierre Louis. D’après les conclusion du rapport de l’ULCC, un autre volet du scandale révèle que les conseillers auraient obtenu des cartes de crédit dans des conditions douteuses, soulevant davantage de questions sur leur intégrité.
Face à ces accusations graves, Edgard Leblanc Fils a demandé publiquement la démission des trois conseillers, affirmant que leur maintien au sein du CPT mettrait l’institution dans une position précaire. « Il est crucial que ces conseillers se retirent pour éviter d’entacher davantage la réputation du Conseil », a déclaré M. Leblanc Fils.
La résolution du 4 octobre, qui proposait de remplacer Louis Gérald Gilles et Smith Augustin dans le cadre de la présidence tournante, n’a pas été signée par Edgard Leblanc Fils, un fait qu’il a tenu à souligner dans son intervention. En vertu de cette résolution, c’est Leslie Voltaire qui devrait succéder à Edgard Leblanc à la présidence du CPT le 7 octobre 2024, en lieu et place de Smith Augustin, initialement désigné pour cette succession.
Alors que le rapport de l’ULCC appelle à des poursuites judiciaires contre les trois conseillers, le scandale secoue la sphère politique et exacerbe les interrogations sur la transparence et la gouvernance au sein du Conseil. Le CPT est désormais sous une pression croissante pour restaurer la confiance du public en prenant des mesures fermes contre les membres impliqués.
Marvens Pierre