L’Opposition en Afrique du Sud par la voix de son leader , Tony Léon, accuse le président Thabo Mbeki d’avoir violé la Constitution en omettant de mettre le Parlement au courant de sa décision de fournir des équipements policiers au président haitien déchu , Jean Bertrand Aristide , peu de temps avant son départ . Dans une interview à la presse de Johannesburg , M. Léon affirme que la Constitution fait obligation à M. Mbeki d’informer le Parlement sept (7) jours auparavant de tout déploiement de forces de défense de l’Afrique du Sud, ce qu’il n’a pas fait . Tony Léon poursuit que le président Mbeki a violé la Constitution quand il n’a pas informé au préalable le Parlement qui devrait autoriser cette mission. Dans ses révélations à la presse, M. Léon a indiqué que cette mission a été autorisée par le président sud-africain suite à une démarche personnelle de support à Aristide de la part de Percival Patterson, premier ministre de la Jamaïque et président en exercice de la CARICOM. M. Léon a poursuivi que M. Patterson avait confirmé l’arrivée de l’avion transportant ces équipements à la Jamaïque, le 29 février, le jour même du départ d’Aristide d’Haiti . Selon le leader de l’Opposition, l’appareil contenait 150 mitrallettes, 5,000 balles , 200 grenades lacrymogènes et 200 gilets pare-balle .Les militaires sud-africains qui étaient à bord de l’avion sont retournés dans leur pays à cause de la chute d’Aristide . Thabo Mbeki qui doit briguer un second mandat prochainement avait été le seul chef d’Etat à faire le déplacement en Haiti à l’occasion de la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance , le 1er janvier 2004 .
Affaire de livraison d’armes à Aristide : La pression monte sur le président sud-africain Thabo Mbeki
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