Affaire des dirigeants lavalas : points de vue différents au sein de la classe politique

L’opinion des dirigeants politiques est partagée sur l’arrestation des dirigeants lavalas, Louis Gérald Gilles, Rudy Hériveau et Yvon Feuillé, dans les locaux de Caraïbes F.M., le samedi 2 octobre 2004. Le président du Grand Rassemblement pour l’ Evolution d’Haïti condamne l’arrestation des trois dirigeants du parti lavalas dans le cadre de l’enquête sur les violences qui affectent la capitale depuis le 30 septembre. Pour Himmler Rébu, le gouvernement est incapable de gérer le dossier des violences qui secouent la capitale. Tout en prenant ses distances par rapport à l’action des chimères, Himler Rébu dénonce l’interpellation des membres du parti lavalas. Le dirigeant du GREH qui participait également à l’émission « Ranmase » en compagnie des trois responsables lavalas arrêtés estime que le gouvernement a pêché. Le leader du KID qui était lui aussi présent à l’émission « Ranmase » déplore le manque de courage des dirigeants lavalas qui ne se sont pas rendus aux autorités judiciaires et policières. Evens Paul affirme qu’il reviendra aux autorités compétentes de déterminer si les trois responsables lavalas participent aux actes de violences contre la population. Le numéro 1 de la KID se montre toutefois critique vis-à-vis des autorités pour avoir mené l’opération dans l’immeuble de la station Radio Caraïbes. Cependant M.Paul a dénoncé le fait que les dirigeants lavalas ont voulu faire de la radio une ambassade. Le responsable du Mouvement Patriotique pour le Sauvetage National appuie la décision des autorités de s’attaquer aux lavalassiens qui cherchent à perturber l’ordre public. Le professeur Hubert Deronceray déplore le fait que ces arrestations aient été opérées dans l’enceinte de Radio Caraïbes. Le dirigeant du MPSN affirme que la situation était devenue intenable avec les troubles enregistrés au cours de la semaine dernière. D’où la nécessité, dit-il, pour le gouvernement d’agir pour assurer l’ordre public.

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