Affaire Himler Rébu: des professionnels de la santé persécutés par des individus armés

Plusieurs médecins résidents ont déserté l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haiti ( HUEH), le mardi 21 janvier 2003 , suite aux menaces proférées contre eux par des inconnus armés . Ces individus s’en sont pris à trois (3) médecins parce qu’ils voulaient obtenir des informations sur un ex-patient qui serait lié à la plainte déposée pour coups et blessures par les membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas au Parquet de Port-au-Prince contre le colonel Himler Rébu à l’occasion de la marche du secteur syndical ,le 10 janvier dernier . Le médecin résident ,Francis Dubuche , affirme avoir été abordé par un inconnu qui tenait à récupérer le dossier de ce patient blessé par balles le jour même de la manifestation . Ce patient ferait partie du groupe d’OP Lavalas qui a déposé un dossier devant le Parquet . Cependant , il aurait été blessé par balle bien avant l’éclatement des incidents à la marche des syndicalistes contre la hausse du prix du carburant . M. Dubuche dénonce l’action de ces inconnus armés qui a contraint plusieurs de ses collègues à fuir l’Hôpital Général. Pendant ce temps, l’avocat des membres d’Organisations Populaires (OP) , Maitre Danton Léger, qui affirment avoir été victimes lors des violences du 10 janvier à Port-au-Prince, appelle la police à mettre à exécution le mandat d’amener décerné à l’ex-colonel Himler Rébu. Maitre Léger qui s’était présenté le lundi 20 janvier au Parquet demande du même coup à M. Rébu de se rendre au bureau du commissaire du gouvernement pour répondre des accusations portées contre lui . Les OP Lavalas accusent l’ancien colonel d’avoir ouvert le feu sur des manifestants pro-gouvernementaux lors de la marche tenue par le Mouvement Syndical . Ces accusations sont rejetées par M. Rébu qui soutient qu’il a été encadré par la police durant toute la durée de la manifestation . Les violences du 10 janvier ont éclaté quand des membres d’OP Lavalas ont tenté de disperser la manifestation organisée par le secteur syndical contre le Pouvoir en place . Des victimes avaient été recensées dans les deux (2) camps. L’avocat de Himler Rébu , Maitre Osner Févry , dit refuser d’entrer en polémique avec Maitre Danton Léger sur le dossier du mandat d’amener lancé contre son client . M. Févry critique une fois de plus cette décision du commissaire du gouvernement, Josué Pierre Louis, tout en mettant la police en garde contre l’exécution de ce mandat. Osner Févry affirme qu’il a seulemebt affaire au commissaire du gouvernement et non avec l’avocat des OP.

Publicité