Affaire Josiart Agnant: Le ministre de la justice persiste et signe

Le ministre de la justice , Calixte Delatour , justifie sa décision de mettre en disponibilité le juge d’instruction ,Pierre Josiart Agnant . Maitre Delatour ne semble pas ébranlé par la tempête de protestations enregistrée suite à l’adoptiion de cette mesure . Dans cette affaire au relent de drogue et de politique , le ministre affirme que le magistrat n’est pas assigné à résidence et son dossier sera traité par les instances compétentes . Si Pierre Josiart Agnant voit dans sa mise en disponibilté une décision d’ordre politique , c’est tout simplement une réaction d’un ministre responsable , qui d’ailleurs dit agir de son propre chef face à la légèreté voire son incompétence dans une affaire de 58 kilos de cocaïne , a rétorqué Calixte Delatour . Dans une conférence de presse , le mardi 11 février 2003 , le ministre s’est intorrogé sur les raisons ayant poussé le juge à élargir un présumé trafiquant contrairement aux recommandatins du ministère public . Maitre Delatour estime que le juge a donné plus que ce qu’on lui a demandé.  » En tout cas, je n’ai pas jugé le juge  » , s’est écrié le ministre qui réagit aux critiques portées contre lui , selon lesquelles la mise en disponibilité d’un juge inamovible est illégale . Le ministre se défend et indique qu’il revient au conseil supérieur de la Magistrature de se prononcer sur le sort du magistrat incriminé . Les reproches adressés au juge Pierre Josiart Agnant interviennent à un moment où l’ambassade aaméricaine vient de publier une liste de personnalités politiques et du secteur privé poches du Pouvoir impliquées dans le trafic de stupéfiants . Pour toute réaction, le ministre a brandi son nationalisme et a sévèrement critiqué les Etats-Unis qui ont placé Haiti parmi les trois (3) pays n’ayant pas fait suffisamment de progrès dans la lutte anti-drogue . Calixte Delatour au contraire s’est targué des réalesations du gouvernement de Port-au-Prince dans la lutte contre la drogue . La veille , la commission nationale anti-drogue présidée par René Magloire , avait également défendu son bilan et critiqué les autorités américaines .