Aggravation de la crise des salaires

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Le gouvernement haïtien est pris entre l’enclume et le marteau en ce qui a trait à la crise dans le secteur du textile.En raison de la complexité de la crise les membres du Conseil Supérieur des Salaires (CSS) ont échoué dans leur tentative de réaliser l’ajustement des salaires dans un délai de 10 jours après leur entrée en fonction. Des sources proches du Ministère des Affaires Sociales indiquent que le CSS devrait rendre son verdict au début de juillet. Cependant les syndicats et les patrons ont fait monter la pression mettant en garde contre toute décision contraire aux revendications spécifiques. Les syndicalistes dénoncent à l’avance une décision du CSS arguant que deux des trois représentants du secteur syndical sont des proches des patrons.Ils insistent sur la nécessité pour que le salaire minimum soit fixé à 800 gourdes afin de prendre en compte la cherté du coût de la vie. De leur coté plusieurs patrons ont mis en garde contre une hausse de plus de 200% du salaire minimum.Dans une correspondance au Premier Ministre, les responsables de plusieurs entreprises dont Astro Carton d’Haïti S.A ; The Willbes Haitian S.A ; Pacific Sports Haïti S.A et Textile Youm Kwang S.A réclament l’intervention du Gouvernement haïtien pour mettre fin à la paralysie de leurs activités, n’excluant pas dans le cas contraire de cesser leurs activités et de quitter Haïti pour aller s’installer dans d’autres pays.« Si, à l’avenir, ces démonstrations ne sont pas contenues, nous nous verrons forcés de rechercher d’autres alternatives d’affaires, en quête de stabilité […] la compétitivité au niveau des coûts, la qualité de la production et la proximité avec les États-Unis sont les raisons pour lesquelles nous avions choisi Haïti, en misant sur des améliorations significatives sur la prévisibilité des salaires et la stabilité politique ». « Si ces avantages cessent d’exister, nous devrons procéder à d’autres arrangements stratégiques et quitter Haïti pour nous installer dans d’autres régions où il existe une réelle volonté des Gouvernements de favoriser les investissements et de défendre les investisseurs, tout en créant et protégeant des emplois décents ».LLM / radio Métropole Haïti

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